Démantèlement d'un vaste trafic de drogue en provenance des Antilles : six hommes interpellés

Le procureur de la République de Rennes annonce ce samedi "le démantèlement d'un vaste réseau de drogue et blanchiment à Nantes" en provenance des Antilles. Six hommes, âgés de 21 à 33 ans, ont été interpellés "à Nantes et dans sa proche banlieue, notamment à Saint-Herblain et Coureon".

Les suspects dont certains "sont fortement ancrés dans la délinquance", ont été présentés à un juge d'instruction après leurs gardes à vue et ont été mis en examen pour "trafic de produits stupéfiants", "importation de produits stupéfiants en bande organisée", "blanchiment de trafic de produits stupéfiants" et "association de malfaiteurs". Quatre ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, "dans l’attente du débat de placement en détention provisoire", précise le parquet. Les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction.  

364 kilogrammes de cocaïne

L'enquête a démarré le 30 mai 2022, lorsque les douanes ont découvert 364 kilogrammes de cocaïne dans un conteneur déchargé d’un bateau en provenance des Antilles, au port de Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique. L'enquête préliminaire était confiée à la police Judiciaire de Nantes. Une information judiciaire a été ouverte le 9 septembre 2022 "auprès de juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes".  
 
Après plusieurs mois d'investigations, les enquêteurs ont identifié "une organisation criminelle très structurée, comportant six personnes, affairées depuis des années à importer de la résine de cannabis et de la cocaïne à destination du marché nantais, à des prix 'cassés'", rapporte le parquet. Ce commerce illicite a rapporté "plus de 1,6 million d’euros en quatre mois", selon les estimations. L'argent était recupéré auprès "des différents revendeurs nantais". 

Six suspects interpellés 

Des perquisitions ont été réalisées "sur les lieux d’interpellation" des six supects mardi. Les enquêteurs ont trouvé "40 700 euros et une compteuse à billets". Certains des suspects "ont déjà été condamnés par la JIRS de Rennes et sont fortement ancrés dans la délinquance", indique le procureur. Philippe Astruc précise que les mis en examen "encourent la peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle pour l’importation de produits stupéfiants en bande organisée".