Vingt Ukrainiens, avec de faux papiers d'identité roumains, ont été interpellés la semaine dernière à Saint-Martin, mettant un terme à une filière internationale qui permettait à des entreprises du BTP d'embaucher à moindre coût des ouvriers illégaux.
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L'interpellation, sur un chantier aux Terres-Basses (ouest de l'île), a été menée par les services judiciaires de la Police aux frontières (PAF), sur réquisition du vice-procureur de la République Yves Paillard.
Les besoins en matière de BTP sont très importants à Saint-martin, toujours en pleines reconstruction deux ans après le passage de l'ouragan Irma qui a dévasté l'île en septembre 2017. La présence d'ouvriers ukrainiens à Saint-Martin, sur les chantiers de reconstruction et notamment sur les toits, avait alerté les agents de la PAF qui contrôlent les chantiers dans le cadre du Cotaf (comité opérationnel territorial anti-fraude).
Les 20 ouvriers, placés en garde à vue et auditionnés, ont permis de découvrir que le réseau était organisé conjointement en Ukraine, en Roumanie et en France.
Ils leur faisaient signer des contrats de travail, qui se sont avérés eux aussi "complètement frauduleux puisqu'il y était mentionné 12 heures hebdomadaires de travail alors qu'ils en effectuaient bien plus", ajoute la source proche de l'enquête.
Les co-organisateurs de cette filière seront prochainement entendus, selon la même source. Des obligations de quitter le territoire français ont été délivrées aux 20 ouvriers ukrainiens.
Les besoins en matière de BTP sont très importants à Saint-martin, toujours en pleines reconstruction deux ans après le passage de l'ouragan Irma qui a dévasté l'île en septembre 2017. La présence d'ouvriers ukrainiens à Saint-Martin, sur les chantiers de reconstruction et notamment sur les toits, avait alerté les agents de la PAF qui contrôlent les chantiers dans le cadre du Cotaf (comité opérationnel territorial anti-fraude).
Contrefaçons de bonne qualité
Les ouvriers avaient présenté des papiers d'identités roumains qui, examinés par les membres du service exclusivement dédié à la recherche de contrefaçons, les analystes de fraude documentaire et à l'identité (AFDI), se sont avérés faux. "C'étaient des contrefaçons de bonne qualité", a précisé une source proche de l'enquête. Mais "les cartes contrefaites présentaient plusieurs anomalies", comme "un blason et des armoiries manquant de détail et de qualité visuelle" et "une police de caractère des mentions imprimées non conforme".Les 20 ouvriers, placés en garde à vue et auditionnés, ont permis de découvrir que le réseau était organisé conjointement en Ukraine, en Roumanie et en France.
500 euros la fausse carte d'identité
Selon les premiers éléments de l'enquête, les Ukrainiens achetaient la fausse carte d'identité roumaine pour une somme d'environ 500 euros. Puis deux chefs d'entreprise du BTP à Saint-Martin organisaient leur arrivée sur le territoire, prenant en charge le transport et mettant à disposition un logement, via rétribution financière pour le loyer.Ils leur faisaient signer des contrats de travail, qui se sont avérés eux aussi "complètement frauduleux puisqu'il y était mentionné 12 heures hebdomadaires de travail alors qu'ils en effectuaient bien plus", ajoute la source proche de l'enquête.
Les co-organisateurs de cette filière seront prochainement entendus, selon la même source. Des obligations de quitter le territoire français ont été délivrées aux 20 ouvriers ukrainiens.