"Tout se déroule comme prévu", assure sur franceinfo le préfet de Mayotte Thierry Suquet, alors qu'a débuté ce lundi matin la démolition d'un vaste bidonville dans le cadre de l'opération Wuambushu. "Nous avons attaqué les démolitions, aujourd'hui on doit détruire 162 habitats insalubres", précise-t-il, soulignant la mise en place d'un dispositif de sécurité tout autour du secteur de Talus 2, ce que confirme l'équipe de Mayotte la 1ère présente sur place.
"Le juge a validé à la fois l'insalubrité du secteur sur lequel nous intervenons et le fait que nous avions fait des propositions de relogement à toutes les familles qui y habitaient encore", indique Thierry Suquet, qui insiste sur l'aspect "dangereux pour la vie et la santé humaine" de ces habitats insalubres.
Un millier d'habitats ciblés
Cette reprise de l'opération, désormais autorisée par la justice, va se poursuivre sur plusieurs semaines. Sur les différents arrêtés déjà pris et ceux à venir, le préfet annonce "qu'un millier d'habitats insalubres sont identifiés" et seront concernés prochainement par des destructions. "On continuera en 2023, en 2024 : l'objectif, c'est de mettre fin à l'habitat insalubre à Mayotte" et de proposer aux habitants un accès au logement.
Concernant la lutte contre l'immigration illégale, le préfet reconnaît "qu'il y a une part d'évaporation et de gens qui quittent les bidonvilles sans être raccompagnés dans leur pays d'origine". Il rappelle "l'importance" de la destruction d'un bidonville comme Talus 2, qui permet selon lui qu'il n'y ait pas de réinstallation.
"Les liaisons maritimes avec les Comores ont repris, les éloignements par voie aérienne se poursuivent", a-t-il conclu soulignant qu'il s'agit "d'un travail de long terme".