Le député martiniquais Jean-Philippe Nilor a interpellé le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, ce mercredi à l'Assemblée nationale, sur "l'exil" des professeurs ultramarins, mutés hors de leur département d'origine.
"Audrey, Martiniquaise de 25 ans, enseignante vacataire vient d'obtenir son capes. Elle est responsable d'un grand ballet, regroupant une centaine d'enfants à qui elle dispense bénévolement des cours de soutien scolaire. Pourtant, elle a reçu l'injonction de quitter son académie d'origine pour rejoindre Versailles à la rentrée prochaine."
C'est par ces mots que Jean-Philippe Nilor a entamé, cet après-midi, sa question au ministre de l'Education nationale, avant de poursuivre : "C'est malheureusement ce que vivent chaque année nos lauréats des concours. Pour eux la quête d'une titularisation se transforme en déracinement sanction sur les plans financier, familial, et humain."
Jean-Philippe Nilor a conclu son intervention en évoquant le contexte particulier des territoires d’outre-mer : « L’insularité, l’éloignement, le chômage endémique, le vieillissement démographique, et surtout la perte sèche de 4500 habitants par an rien que pour la Martinique, doivent être pris en compte […] Quelles mesures concrètes et immédiates entendez-vous prendre pour mettre fin à cette saignée ? »
Concernant les personnels et le problème du déracinement, l'ancien vice-recteur de Guyane a ensuite défendu l'action de son ministère : « Le problème a toujours existé puisque les concours sont nationaux. Nous considérons les c’entres d’intérêts matériels et moraux des personnels pour qu’ils aient une bonification dans les affectations. Cette année, le taux de satisfaction des personnels a atteint 77% dans les Outre-mer contre 40% à l’échelle nationale. »
C'est par ces mots que Jean-Philippe Nilor a entamé, cet après-midi, sa question au ministre de l'Education nationale, avant de poursuivre : "C'est malheureusement ce que vivent chaque année nos lauréats des concours. Pour eux la quête d'une titularisation se transforme en déracinement sanction sur les plans financier, familial, et humain."
"Mettre fin à cette saignée"
Le député a ensuite pointé du doigt le "paradoxe" de la gestion des mutations dans les départements d'outre-mer D'un côté nos territoires subissent des suppressions de postes drastiques aggravant les difficultés de nos élèves et imposant l'exil à nos lauréats, et de l'autre côté nos académies accueillent chaque année bon nombre d'enseignants non originaires."Jean-Philippe Nilor a conclu son intervention en évoquant le contexte particulier des territoires d’outre-mer : « L’insularité, l’éloignement, le chômage endémique, le vieillissement démographique, et surtout la perte sèche de 4500 habitants par an rien que pour la Martinique, doivent être pris en compte […] Quelles mesures concrètes et immédiates entendez-vous prendre pour mettre fin à cette saignée ? »
"Une attention particulière"
Jean-Michel Blanquer a commencé par répondre aux accusations de suppressions de postes : « Nous n’avons pas vraiment fait de diminution de postes puisque la Martinique va avoir le taux d’encadrement le plus favorable de France à la rentrée prochaine. Il y a donc réellement une attention particulière. »Concernant les personnels et le problème du déracinement, l'ancien vice-recteur de Guyane a ensuite défendu l'action de son ministère : « Le problème a toujours existé puisque les concours sont nationaux. Nous considérons les c’entres d’intérêts matériels et moraux des personnels pour qu’ils aient une bonification dans les affectations. Cette année, le taux de satisfaction des personnels a atteint 77% dans les Outre-mer contre 40% à l’échelle nationale. »
Une mission à venir
Sans donner de mesure concrète ou immédiate, le ministre de l’Education nationale a conclu sa réponse en annonçant que le député guadeloupéen Olivier Serva allait être chargé d’une mission sur ces questions.Jean-Philippe Nilor (GDR) s'indigne du fait que la titularisation des jeunes professeurs en Outre-mer se traduise en "déracinement sanction" et l'interroge sur les mesures "concrètes" et "immédiates" qu'il entend prendre pour "mettre fin à cette saignée". #QAG #DirectAN pic.twitter.com/w0Fq1Kj2Dj
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 27 juin 2018