"Je vous demande de préciser aujourd'hui pour les Polynésiens, pour les élus et les électeurs, quelle est la procédure en vigueur quand un bailleur de fonds étrangers, extérieur à l'Union européenne, veut se substituer au bailleur de fonds traditionnels concernant une collectivité Outre-mer ?"
Le député Moetai Brotherson interroge le #gouvernement sur l'investissement de fonds étrangers en #Polynésie Cette question intervient alors que Gaston Flosse promet que s'il gagne les territoriales, un émir d'Abou Dhabi fera un prêt de 4,2 milliards d'€ au territoire #outremer pic.twitter.com/ZCEj0pLTaX
— La1ere.fr (@la1ere) 23 janvier 2018
Flosse et Abou Dhabi
Cette question intervient alors que Gaston Flosse, candidat aux élections territoriales, promet s'il est élu l'investissement d'un fonds souverain d'Abou Dhabi qui s'élève à 4,2 milliards d'Euros. "Cette question s'invite à nouveau en Polynésie à quelques semaines des élections territoriales puisque l'un des candidats majeurs propose comme argument électoral d'obtenir un fonds souverain des Emirats Arabe Unis (…) de 4,2 milliards d'euros, sous réserve évidemment que l'on vote pour lui", a expliqué Moetai Brotherson.Le précédent de 2012
Selon lui, il y avait déjà eu un précédent en 2012, à l'époque il s'agissait d'un prêt de 50 millions d'euros par une banque chinoise de développement. "Le gouvernement avait jugé bon de consulter tout de même le gouvernement de l'époque de manière informelle et il nous avait été répondu de manière toute aussi informelle que l'accord de Paris était nécessaire pour qu'un bailleur de fonds étranger et qui plus est, extérieur à l'Union européenne, puisse intervenir sur les plates-bandes de l'AFD, la caisse des dépôts et des bailleurs de fonds traditionnels", a tenu à rappeler Moetai Brotherson.Une concertation des ministères
Mal à l'aise face aux députés de l'Assemblée, Delphine Gény-Stephann, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, lui a finalement répondu : "dans le cas que vous citez qui représente des montants impressionnants, je pense qu'une concertation entre les ministères de l'Economie et des Finances, des Affaires étrangères et des Outre-mer s'impose".Interrogé par le député Moetai Brotherson sur l'investissement de fond étranger en #Polynésie , le gouvernement estime qu'"une concertation s'impose" entre ministères sur le prêt de 4,2 milliards € promis par un émir d'Abou Dhabi à Gaston Flosse, candidat aux territoriales pic.twitter.com/ifyaC1FhLi
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Le premier tour des élections territoriales aura lieu le 22 avril en Polynésie. S'il est éligible, Gaston Flosse devrait faire face à son ancien dauphin Edouard Fritch, actuel président de la Polynésie, devenu son plus farouche adversaire, et à l'indépendantiste Oscar Temaru.