Dernier test réussi pour le moteur d'Ariane 6

Le modèle du lanceur d'Ariane 6, lors d'une présentation en août 2019 à Rostock, en Allemagne.
Le troisième et dernier test de mise à feu du gros propulseur de la future Ariane 6 a été mené avec succès au centre spatial guyanais à Kourou, ont annoncé jeudi Arianegroup et le Centre national d'études spatiales (CNES).
Il s'agissait du dernier essai avant le vol inaugural du lanceur européen, prévu en 2021. Le moteur P120C, de 13 mètres de longueur, équipera les boosters latéraux des deux formats d'Ariane 6 (Ariane 62, deux boosters, et Ariane 64, quatre boosters), ainsi que le premier étage de la petite fusée européenne Vega-C.
 

"Le modèle de qualification du moteur P120C configuré pour Ariane 6 a fait l'objet d'un essai à feu statique (130 secondes) sur le banc d'essai du port spatial de l'Europe, en Guyane, lors d'un test final destiné à prouver qu'il est prêt à voler", précise Arianegroup dans un communiqué.
 

Troisième succès

"Ce troisième essai réussi ouvre la voie à sa qualification définitive par l'Agence spatiale européenne (ESA). Les deux premiers tests des 16 juillet 2018 et 28 janvier 2019 avaient eux aussi été couronnés de succès", se félicite le groupe, qui développe conjointement le moteur avec Avio, dans le cadre d'un programme financé par l'ESA.
Le P120C est le plus gros propulseur à poudre monolithique en fibre de carbone au monde, capable de générer des gaz extrêmement chauds (3000°C).
 
Le fait de pouvoir équiper à la fois Ariane 6 et Vega-C "permettra d'utiliser de façon optimale les infrastructures industrielles présentes sur le continent européen et en Guyane, tout en réalisant les objectifs des programmes Ariane 6 et Vega-C, à savoir optimiser les coûts, écourter les cycles d'opération", fait valoir Arianegroup.

Ariane 6 doit permettre de relancer la compétitivité du lanceur européen qui fait face à une concurrence de plus en plus féroce, essentiellement celle de l'américain SpaceX.