Des peines allant de quinze mois de prison avec sursis à quatorze ans de prison ferme ont été requises, lundi, devant le tribunal correctionnel de Marseille, contre 32 prévenus pour leur rôle dans des filières d'importation de cocaïne depuis la Guyane et le Suriname.
•
Seize mandats de dépôt ou d'arrêt ont également été réclamés par la procureure Magali Raffaele, ainsi que des amendes allant jusqu'à 70.000 euros. Parmi les 32 prévenus, quatre hommes et une femme, Guyanais et Surinamais, avaient, à plusieurs reprises transporté la drogue "in corpore". Les peines réclamées contre ces mules - "un terme qui déshumanise ces personnes", a noté Mme Raffaele - oscillent entre 30 mois de prison dont 10 mois avec sursis et 5 ans dont 30 mois avec sursis.
Deux jeunes cousins de Saint-Laurent du Maroni (Guyane) ont raconté au tribunal leur recrutement au Suriname, les heures passées à avaler jusqu'à 150 "ovules" remplies de 8 grammes d'une cocaïne pure à 70 % sous l'oeil des fournisseurs dans un appartement de Paramaribo ainsi que les rites chamaniques destinés à les protéger du mauvais oeil lors de leur vol Cayenne-Orly.
Selon la magistrate, ce dossier est "l'illustration d'un trafic qui a pris une importance au cours des cinq dernières années. D'un point A, le Surinam, à un point B, la France métropolitaine, la valeur du kilo de cocaïne passe de 3.500 à 35.000 euros".
La justice française n'est parvenue à identifier qu'un seul fournisseur au Suriname, un certain "Rasta" de 32 ans, contre lequel a été requis 10 ans de prison et un mandat d'arrêt. La peine maximum de 10 ans a également été réclamée contre les importateurs, originaires de Saint Laurent du Maroni.
Il opérait des transactions sur plusieurs kilos. Grossiste, il alimentait plusieurs réseaux de revente dans le sud de la France. "C'est un indépendant, sans lien avec les clans criminels qu'on connait dans les Bouches-du-Rhône et le Var", a observé Mme Raffaele. Le jugement est annoncé jeudi au terme des plaidoiries de la défense.
Deux jeunes cousins de Saint-Laurent du Maroni (Guyane) ont raconté au tribunal leur recrutement au Suriname, les heures passées à avaler jusqu'à 150 "ovules" remplies de 8 grammes d'une cocaïne pure à 70 % sous l'oeil des fournisseurs dans un appartement de Paramaribo ainsi que les rites chamaniques destinés à les protéger du mauvais oeil lors de leur vol Cayenne-Orly.
Jusqu'à 35 000 euros le kilo
"Ces filières ne seraient rien sans ces mules considérées comme de simples vecteurs de transport", a fait observer la procureure soulignant le caractère mortel de la marchandise.Selon la magistrate, ce dossier est "l'illustration d'un trafic qui a pris une importance au cours des cinq dernières années. D'un point A, le Surinam, à un point B, la France métropolitaine, la valeur du kilo de cocaïne passe de 3.500 à 35.000 euros".
La justice française n'est parvenue à identifier qu'un seul fournisseur au Suriname, un certain "Rasta" de 32 ans, contre lequel a été requis 10 ans de prison et un mandat d'arrêt. La peine maximum de 10 ans a également été réclamée contre les importateurs, originaires de Saint Laurent du Maroni.
"Équipe Volpi"
Selon la procureure, un tiers des prévenus appartiendrait à "l'équipe Volpi", du nom de trois frères qui avaient passé leur jeunesse en Guyane. Avec "deux passions, la cocaïne et la pêche", un Varois Malik Volpi contre lequel a été requis la plus lourde peine, 14 ans de prison et 40.000 euros d'amende en raison de la récidive est, selon l'accusation, le "vrai chef d'un trafic de stupéfiants".Il opérait des transactions sur plusieurs kilos. Grossiste, il alimentait plusieurs réseaux de revente dans le sud de la France. "C'est un indépendant, sans lien avec les clans criminels qu'on connait dans les Bouches-du-Rhône et le Var", a observé Mme Raffaele. Le jugement est annoncé jeudi au terme des plaidoiries de la défense.