Déserts médicaux : les Outre-mer à la peine pour recruter des praticiens hospitaliers

Au 1er janvier 2018, le Centre national de gestion des praticiens hospitaliers (CNG) dénombre 44.534 praticiens hospitaliers en exercice. Un chiffre en augmentation mais qui ne peut occulter le taux de vacance des postes. Il atteint 37% en Outre-mer, soit 10% au-dessus de la moyenne nationale.
 
Les trois régions comptant le plus grand nombre de praticiens hospitaliers pour 100.000 habitants en France sont la Martinique (82,4), les Hauts-de-France (74,0) et  la Guadeloupe (72,8), , selon le rapport d'activité 2017 du Centre national de gestion des praticiens hospitaliers et des personnels de direction de la fonction publique hospitalière (CNG) .  


La difficulté à pourvoir les postes

Si le nombre de patriciens hospitaliers à temps plein progresse, le taux de vacance statutaire des postes continue, lui aussi, d'augmenter pour atteindre une moyenne nationale de 27,4% (27% en métropole et 37,7% dans les départements et collectivités d'outre-mer). Ce taux de vacance est plus élevé encore pour les praticiens hospitaliers à temps partiel, avec une moyenne nationale de 47%, soit près d'un poste sur deux vacant.

Dans les Outre-mer, les taux de vacance vont de 26,2% à La Réunion et 38,7% en Guadeloupe, à 42,7% à Mayotte et 58,7% en Guyane. Le record appartient à Saint-Pierre et Miquelon qui atteint 77,8%, en considérant néanmoins que ce territoire ne compte que neuf postes statutaires de Praticien Hospitalier.
 Les disciplines les plus touchées par le phénomène de vacance chez les praticiens hospitaliers à temps plein sont la radiologie et l'imagerie médicale (40% de postes vacants), la psychiatrie (28,7%) et la médecine (28,6%). A l'inverse, les moins touchées sont la biologie (15,4%) et la pharmacie (10%).

Le CNG précise toutefois que les postes vacants peuvent être occupés par des personnels temporaires et que le taux de vacance statutaire n'est donc pas le taux de vacance réel.