Dissolution de l'Assemblée nationale. Les réactions politiques oscillent entre satisfaction et inquiétude en Outre-mer

Dissolution de l'Assemblée nationale : les réactions politiques ©Outre-mer la 1ère
Après les résultats des élections européennes du 9 juin 2024, la vraie surprise de la soirée électorale a été la décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale. Suite au score historique du Rassemblement national, Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles élections législatives le 30 juin et le 7 juillet. Les réactions se multiplient en Outre-mer.

La décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale fait couler encre et salive dans les Outre-mer.

En Guadeloupe, satisfaction du Rassemblement national.

Rody Tolassy, député européen, Rassemblement national

"Emmanuel Macron a fait le bon choix, je crois. C'est la première fois qu'il fait une bonne chose, je pense. C'est l'occasion pour qu'on puisse avoir un maximum de députés, avoir un vrai gouvernement de patriotes, qu'on puisse revenir sur la réforme des retraites, annuler la fameuse réforme du chômage. Bon nombre de choses qui ont fait très mal à nos compatriotes ultramarins, notamment." estime Rody Tolassy, député européen (Rassemblement national).

En Martinique, la classe politique comprend la décision d'Emmanuel Macron.

Marcellin Nadeau, ancien député de la Martinique, groupe Gauche démocrate et républicaine

"C'est son droit et c'est son choix. Je crois qu'effectivement il se retrouve dans une impasse politique complètement liée aux politiques antisociales, répressives, avec un penchant autoritaire, menées jusque-là." réagit Marcellin Nadeau, ancien député de la Martinique (groupe gauche démocrate et républicaine).

En Nouvelle-Calédonie, indépendantistes et loyalistes semblent pour une fois être en phase. La dissolution de l'Assemblée nationale provoque chez eux une grande inquiétude.

Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du Palika, parti de libération kanak

"On finit par croire que la politique de l'urgence est la marque de fabrique d'Emmanuel Macron. Ce n'est pas une bonne chose et à la fin c'est l'échec. Pour ce qui nous concerne, la préoccupation que nous avons aujourd'hui, c'est effectivement de savoir quelle sera la nouvelle majorité et qui aura dans le gouvernement, le ministre qui aura le dossier calédonien." déclare Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du Palika (parti de libération kanak)

Philippe Dunoyer, député sortant de la Nouvelle-Calédonie, groupe Renaissance

"Cette situation risque en tout cas d'empêcher le gouvernement central de palier les urgences qui sont vitales pour la Nouvelle-Calédonie." remarque Philippe Dunoyer, député sortant de la Nouvelle-Calédonie (groupe Renaissance).

Partout dans les Outre-mer, les forces politiques sont en ordre de marche pour le 30 juin, jour du premier tour des élections législatives annoncées par le chef de l'État.

Un reportage de Gervais Nitcheu avec les équipes des 1ères.

Retrouvez ici notre journal outremer.l'info du lundi 10 juin 2024 présenté par Laurence Théatin, également diffusé sur France 3 à 11h50.