Dix années de prison on été requises mardi en appel à l'encontre d'Anne Diana Clain, la soeur aînée des jihadistes réunionnais Fabien et Jean-Michel, connus pour être les voix françaises de l'organisation État islamique (EI) et avoir voulu se rendre en Syrie.
•
En 2019, elle avait été condamnée à neuf ans de réclusion pour avoir tenté de rejoindre ses frères et deux de ses filles. À l'encontre de son époux religieux, Mohamed Amri, l'avocat général a demandé confirmation de la peine prononcée en première instance : dix ans de prison assortis de deux tiers de période de sûreté. L'avocat général a aussi demandé que ce Tunisien présenté comme celui qui a converti la famille Clain à la fin des années 1990 soit définitivement interdit sur le territoire français.
Ils avaient été arrêtés à la frontière turco-syrienne en juillet 2016 après un périple passant par la Grèce et la Bulgarie, et, a souligné le procureur général, totalement "organisé et financé" par l'EI.
Au cours de l'audience d'appel, ouverte lundi, Anne Diana Clain, 44 ans, a expliqué qu'elle avait, depuis son arrestation, "compris qu'[elle] était dans l'erreur". Mais, a-t-elle ajouté, "en détention, j'ai parlé à d'autres femmes parties en Syrie. Aucune n'a été condamnée à neuf ans, mais toujours entre quatre et sept ans de prison".
"Il faut tenir compte de son patronyme", a expliqué le parquet, arguant qu'elle avait tenu à rejoindre la Syrie après la revendication par ses frères des attentats du 13 novembre 2015 au nom de l'EI.
Interrogée sur son passé, Mme Clain a assuré en être "totalement sortie". "Je pense que j'ai mal compris, j'ai tout mélangé dans ma religion, ça m'a égaré", a-t-elle dit, "mais j'ai guéri de tout ça", a affirmé Mme Clain.
Arrêtés après un périple pour tenter de rejoindre la Syrie
Anne Diana Clain, son époux et quatre de ses enfants avaient quitté la région toulousaine, où ils vivaient, en août 2015. Ils voulaient rejoindre la Syrie, pour y retrouver Fabien, Jean-Michel, mais aussi Fanny et Jennyfer, les deux filles aînée de Mme Clain. Ces dernières ont depuis été arrêtées, l'une renvoyée en France est détenue dans le nord et ses enfants sont placés, la seconde est, elle, retenue en Syrie.Ils avaient été arrêtés à la frontière turco-syrienne en juillet 2016 après un périple passant par la Grèce et la Bulgarie, et, a souligné le procureur général, totalement "organisé et financé" par l'EI.
Au cours de l'audience d'appel, ouverte lundi, Anne Diana Clain, 44 ans, a expliqué qu'elle avait, depuis son arrestation, "compris qu'[elle] était dans l'erreur". Mais, a-t-elle ajouté, "en détention, j'ai parlé à d'autres femmes parties en Syrie. Aucune n'a été condamnée à neuf ans, mais toujours entre quatre et sept ans de prison".
"Il faut tenir compte de son patronyme", a expliqué le parquet, arguant qu'elle avait tenu à rejoindre la Syrie après la revendication par ses frères des attentats du 13 novembre 2015 au nom de l'EI.
“J’ai tout mélangé dans ma religion, ça m’a égaré”
Convertie en 1999 avec ses frères, Anne Diane Clain, décrite comme influençable par les experts, a pratiqué jusqu'à son arrestation un salafisme rigoriste. Dans son téléphone et dans l'ordinateur familial, saisi lors de leur arrestation, les enquêteurs avaient ainsi trouvé des photos de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont frappé des terrasses de bar et le Bataclan le 13 novembre 2015 à Paris, et de Mohamed Abrini, suspect des attentats de Paris et Bruxelles.Interrogée sur son passé, Mme Clain a assuré en être "totalement sortie". "Je pense que j'ai mal compris, j'ai tout mélangé dans ma religion, ça m'a égaré", a-t-elle dit, "mais j'ai guéri de tout ça", a affirmé Mme Clain.