DOCU. Baroudeur et photographe, Werner Bringold, le suisse le plus connu de Tahiti

Il a quitté sa Suisse natale pour partir à l’aventure. Werner Bringold était un marin passionné de photographie, son appareil toujours à portée de main partout où il allait. Découvrez le portrait de cet aventurier, raconté par sa femme dans "Celui qui photographiait le Pacifique".

Outre-mer la 1ère • Publié le 3 mai 2022 à 17h01

Un aventurier, passionné de photographie

Celui qui photographiait le Pacifique — Werner Bringold, le marin suisse parcourt le monde à bord de différents navires

Il naît en Suisse en 1942 et quitte son pays natal à 17 ans avec une seule idée en tête : prendre le large. Il devient marin et parcourt le monde à bord de différents bateaux avant de poser le pied en Nouvelle-Calédonie à la fin des années 60. Il y rencontre Savelina, une jeune institutrice originaire de Wallis-et-Futuna qui va devenir sa femme. Ils auront trois filles. Le couple vivra porté par les différents engagements de Werner et ses missions dans le Pacifique sud.

Le marin suisse a toujours son appareil photo à portée de main. Pendant leurs 49 ans de vie commune, sa femme a toujours considéré la photographie comme sa grande rivale.

Toujours en quête de nouvelles aventures

Werner est recruté comme second capitaine du navire-hôpital L'Île de Lumière lors de l'expédition humanitaire menée par Bernard Kouchner en 1979 pour secourir en mer de Chine les premiers "boat people". Cette mission humanitaire le marquera profondément.

Il travaille ensuite pendant 10 ans sur l’atoll de Mururoa. Durant cette période, Werner ne verra grandir ses enfants que le temps d’un week-end ou des vacances. En juillet 91, c’est le dernier essai nucléaire réalisé en Polynésie avant le moratoire décidé par François Mitterrand ; l’occasion d’un nouveau départ.

Photographe de presse

Il est photographe professionnel durant 25 ans et travaille pour la presse locale à Tahiti.

Il documentera inlassablement la vie des Polynésiens et des populations du Pacifique sud. À la fin de sa carrière, il a l’occasion de voyager à Wallis-et-Futuna aux moments du 50è anniversaire du statut territorial. Un moment important et symbolique pour lui.