Un parcours singulier
A travers sa trajectoire, Mariam affirme son caractère indépendant. Elle ouvre la voie vers plus de libertés pour toutes les générations de femmes mahoraises. Enfant, la petite fille modèle passe des heures devant la télévision. Elle apprécie les séries américaines dont "Amour, gloire et beauté " : trois mots qui la font rêver. Elle aussi veut sa part de rêve.
Les années rebelles
Dès l'adolescence, Mariame a un caractère bien trempé. Ses parents l’envoient passer deux ans à Marseille chez un oncle pour qu’elle s’assagisse. Elle n’est alors pas heureuse et supplie ses parents de la laisser rentrer à Mayotte. A son retour, elle bataille avec sa mère pour la convaincre de la laisser faire du basket. Aujourd’hui encore elle pratique ce sport et est fière de s’être imposée dans cette discipline. A 17 ans, elle continue de s’affirmer et fait fi du regard des autres.
Être une miss (à Mayotte)
C’est sa mère qui lui parle du premier concours de beauté Miss Mayotte et qui lui suggère d’y participer. Elle ose alors paraître en petite tenue ce qui n’est pas rien en terre musulmane à l’époque. 20 ans après, elle est toujours très émue quand elle revoit les images de son sacre en tant que première reine de beauté mahoraise. Se remémorant ses souvenirs de l’époque, elle ne peut s’empêcher de se dire qu’elle a eu beaucoup de chance mais surtout beaucoup d’audace.
Aujourd’hui les femmes mahoraises sont plus libres et Mariame fait partie de celles qui y sont sûrement pour quelque chose. Devenue directrice d’école, elle continue à transmettre aux jeunes filles qu’elles sont libres et les égales des hommes.
Le concours Miss Mayotte est désormais un événement attendu et très suivi.
Un film écrit et réalisé par Agnès Jamonneau
Production : Bonne Compagnie
Durée : 13 min - Année : 2021
Bonus La petite histoire de Mariame Hassani