François Saint-Omer nait à La Réunion en 1947, un an après la départementalisation. Le créole est sa langue maternelle. À l'époque, elle est interdite à l'école. À 19 ans, il part dans l'Hexagone avec le Bumidom, le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer.
Pilier de la langue créole réunionnaise
L'intégration dans la capitale est difficile. Il trouve du réconfort dans les foyers réunionnais. Il rencontre aussi beaucoup d'Antillais et Africains. Les échanges avec d'autres Ultramarins déclenchent chez Franswa un éveil identitaire et militantisme.
Le manque de visibilité de la communauté réunionnaise en France hexagonale, le pousse à créer le GKR, Group kulturel rényoné, en 1977. Il organise des cours de créole réunionnais. Il crée un journal entièrement écrit en créole "Nou Rényoné Koméla". Il travaille à la création de néologismes. La langue est vivante, il faut inventer des nouveaux mots pour qu'elle le reste.
En 1982, Franswa, sa femme et leur fille, quittent définitivement l'Hexagone pour La Réunion. De retour au pays natal, il travaille sur l'identité réunionnaise avec des personnes défavorisées, des détenus.
Défenseur de la culture et de l'environnement
Après les émeutes du Chaudron en 1991, la radio publique RFO le contacte pour une émission sur les plantes médicinales. Sa connaissance des plantes provient d'une transmission familiale d'abord et d'un intérêt personnel pour la nature et la pharmacopée locale. Le tisaneur parle uniquement créole au micro et sa chronique connait un gros succès d'audience. Franswa continue toute sa vie à militer pour l’émancipation des siens. Écologiste engagé, il est aussi musicien et poète, président du MLK, Mouvman Lantant Koudmin.
Un film écrit et réalisé par Martin Courcier
Production Bonne Compagnie
Durée 13 min - Année 2021
Bonus La petite histoire de Franswa Sintomer :