La campagne de collecte de fonds pour le nouveau pont-jardin sur la Tamise a reçu un coup de pouce important. Le négociant et minier Suisse Glencore offre 240 tonnes de nickel et de cuivre. Le nickel, à haute teneur, pourrait être produit par l’usine du Koniambo.
Le Garden Bridge, dont la superficie sera équivalente à celle d'un terrain de football, a été conçu par l'architecte britannique Thomas Heatherwick, auteur notamment de la vasque olympique des Jeux de Londres en 2012. Le nouveau maire de Londres, Sadiq Khan, a confirmé sa construction malgré les nombreuses critiques mettant en cause l’intérêt et l’utilité du projet. Le pont pour piétons sera réalisé par Bouygues Travaux Publics,
Crise du nickel, avenir de la production calédonienne et nouvelles technologies, écoutez l'analyse de Nicolas Mazzucchi, chercheur à l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS). Interview Alain Jeannin Images Nordine Bensmail Montage Jean-Paul Etchegaray
Du nickel contre l'érosion
Dans le cadre d’un partenariat public-privé la société Glencore, dont le siège pour l'activité de négoce des matières premières se trouve à Londres, a proposé de prendre en charge le revêtement de la structure en acier carbone du Garden Bridge, une enveloppe résistante à la rouille. 240 tonnes d'un alliage de nickel et de cuivre seront nécessaires. « Du nickel calédonien, celui du Koniambo, ce serait une très bonne chose et c'est possible » précise à la 1ere.fr Charles Watenful, le directeur de la communication de Glencore. Le prochain pont sur la Tamise est financé à 65 pour-cent par le secteur privé.Glencore en mode séduction
Le nickel de l’usine du Nord, d’une teneur en nickel proche de 28 %, serait associé à du cuivre. L'alliage binaire serait réalisé dans l’usine canadienne de Sudbury qui produit du cuivre. « Si ce n’est pas une question de pure rentabilité mais au contraire une question d’affichage et de prestige pour Glencore, alors offrir le meilleur nickel au monde pour le prochain symbole de la capitale londonienne a du sens » analyse Nicolas Mazzucchi, chercheur à l’Iris et spécialiste de géopolitique des matières premières. Glencore, la société de négoce et d’exploitation minière, qui a décidé de participer au projet londonien, est détentrice à 49 % de l’usine de nickel du Nord en Nouvelle-Calédonie. Le complexe industriel est adossé au massif du Koniambo, l’un des plus grands gisements de nickel de la planète.Un nouveau pont à Londres
Le projet de réaliser un pont-jardin sur la Tamise, entre le pont de Waterloo et celui de Blackfriars, est un projet emblématique qui va créer un nouvel espace vert dans le centre de Londres. Le pont sera agrémenté d’arbres, de fleurs et de plantes grasses. Son coût est évalué à 225 millions d’euros. Son inauguration est prévue fin 2018, il sera alors le 19e pont à relier les deux rives de la Tamise dans la capitale britannique. Le dernier en date, le Pont du Millénaire, un pont en acier réservé aux piétons, avait été ouvert au public en 2001.Crise du nickel, avenir de la production calédonienne et nouvelles technologies, écoutez l'analyse de Nicolas Mazzucchi, chercheur à l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS). Interview Alain Jeannin Images Nordine Bensmail Montage Jean-Paul Etchegaray