Du nickel canadien au nickel calédonien, Glencore pense au présent mais prépare l’avenir

L'usine du Nord.
Le géant du négoce des matières premières a réduit sa production au troisième trimestre 2016. Une stratégie visant à attendre une remontée des prix. Pour le nickel en revanche, la hausse est liée à des opérations de maintenance mais elle traduit une volonté de croissance.
Dévoilant jeudi son rapport de production pour le troisième trimestre 2016, le mastodonte minier établi à Baar en Suisse a dans la foulée annoncé qu’il organiserait le 1er décembre prochain une conférence pour ses actionnaires.

Si Glencore ne précise pas l’objet de cette présentation, il prévoit d’en révéler les principaux éléments sur son site internet peu de temps auparavant. A cette occasion, Glencore va-t-il évoquer le complexe industriel de nickel du Koniambo ? Possible mais pas certain. « J’étais au dîner du LME, les gens de Glencore ont le sentiment de livrer une bataille pour l’usine du Nord et ils veulent la gagner, aller de l’avant. Ils disent que le site industriel calédonien est un atout pour l’avenir » souligne Robin Bahr de la Société Générale. Pour le Koniambo, la réponse de Glencore interviendrait donc le 1er décembre ou d’ici Noël…

KNS monte doucement en puissance

Concernant l’usine du Nord, Glencore indique une production de 9.500 tonnes depuis le début de l’année, en hausse de 23 % comparativement à la même période de 2015 : « 1800 tonnes de plus qui démontrent le travail accompli pour stabiliser le complexe industriel et augmenter la production » souligne le rapport Q3 de la multinationale.

Sudbury l'atout nickel de Glencore

Dans son rapport de production au troisième trimestre, la société multinationale souligne que sa production globale de nickel a augmenté de 20 % à 82.400 tonnes. Une croissance qui bénéficie toutefois de la fermeture d’installations à Sudbury au Canada pour des opérations de maintenance. Les sites de Glencore sont situés à Sudbury et Raglan au Canada, Nikkelverk en Norvège, Murrin Murrin en Australie et Vavouto en Nouvelle-Calédonie.

Les chiffres du rapport Q3 montrent enfin que la branche nickel est encore principalement alimentée par Glencore-Falconbridge (69.900 tonnes). Le métallurgiste canadien fut absorbé en 2006. Cette entreprise minière était alors le quatrième producteur de nickel au monde. Dix ans plus tôt, elle avait été à l’origine du projet industriel de l’usine du Nord avec ses partenaires calédoniens de la SMSP.