Edouard Philippe évoque les Outre-mer comme "une chance, une richesse, un défi" dans son discours de politique générale

Le Premier ministre a évoqué les Outre-mer dans son discours de politique générale à l'Assemblée nationale ce mardi 4 juillet. Il a évoqué les "Assises de l'Outre-mer" mais aussi l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. 
C'est dans la première partie de son discours de politique générale que le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué les Outre-mer. 

Les assises de l'Outre-mer

Le Premier ministre a d'abord évoqué les Assises de l'Outre-mer qu'organisera le gouvernement dans chaque territoire. 

La France est partout dans le monde grâce à ses Outre-mer. C'est une chance, une richesse, un défi. Les Assises de l'Outre-mer seront l'occasion pour l'ensemble du gouvernement d'être à l'écoute des attentes chaque territoire. 

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L'avenir de la Nouvelle-Calédonie

Edouard Philippe, dans la foulée, a évoqué l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. 

"Cette mandature sera celle de l'aboutissement de l'accord de Nouméa. S'il n'est pas saisi d'ici mai prochain par le Congrès, le gouvernement organisera la consultation pour l'accession à la souveraineté au plus tard en novembre 2018. L'Etat jouera pleinement son rôle d'acteur et de garant de ce processus pour conforter le destin commun. C'est un engagement personnel que je prends ici, honoré de reprendre le flambeau de Michel Rocard et de quelques autres après lui". 



 Il a expliqué qu'il considérait comme un "engagement personnel" de conforter le destin commun et d'organiser le référendum prévu par l'accord de Nouméa au plus tard en novembre 2018.


L'immigration clandestine à Mayotte et en Guyane

Evoquant la question de la pression migratoire, le Premier ministre a notamment évoqué la situation à Mayotte et en Guyane. Le gouvernement présentera "la semaine prochaine" des mesures pour réformer le système de l'asile et lutter contre l'immigration irrégulière, avec une "exigence de dignité" pour que "la France honore sa tradition d'accueil des réfugiés", a annoncé Édouard Philippe. Ce plan, mis en route il y a une dizaine de jours mais sans date pour sa présentation, visera notamment à "réduire les délais moyens" d'instruction des demandes "de 14 à 6 mois" et à "obtenir l'éloignement effectif" des déboutés du droit d'asile, "qui sont en réalité des migrants économiques", a ajouté le Premier ministre.

Les niches fiscales

Le Premier ministre a affirmé qu'"aucun ministère, aucun opérateur, aucune niche fiscale ne (serait) sanctuarisé". "Si nous voulons financer nos priorités, et ne pas continuer à paupériser l'Etat, nous devrons choisir et remettre en cause certaines missions : faire bien ce que nous devons faire ; arrêter de faire ce que d'autres font mieux que nous (...) Partout nous chasserons la dépense inefficace et le saupoudrage de crédits", a affirmé le locataire de Matignon.


Augmentation de la prime d'activité

Le Premier ministre a également annoncé une augmentation de la prime d'activité, versée aux travailleurs à revenus modestes. "Nous augmenterons aussi la prime d'activité, car le message aux Français est clair: le travail doit payer", a déclaré le Premier ministre, sans plus de détails sur cette hausse, lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale. Dans son programme de campagne, Emmanuel Macron avait promis d'augmenter de 50% le montant de la prime d'activité, versée aux travailleurs à revenus modestes. Cette aide aux travailleurs à revenus modestes, créée en janvier 2016 pour remplacer le RSA-activité et la prime pour l'emploi (PPE), a été perçue par près de 2,4 millions de foyers en moyenne chaque mois en 2016.


Explorations pétrolières : pas de permis

Edouard Philippe a également confirmé que le gouvernement n'accordera plus de permis d'exploration pétrolière, comme l'avait annoncé Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique. Quelles sont les conséquences pour les Outre-mer ? Réponse dans notre article à consulter ici. 

Hommage à Lénaïck Adam

Au début de son discours, le Premier ministre a fait l'éloge des politiques publiques permettant aux jeunes pas forcément favorisés de réussir. Il a ainsi évoqué sans le nommer le jeune député de Guyane Lénaïck Adam "qui sera peut-être l'une de ces grandes figures que la Guyane offre parfois à notre pays". 
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