Edouard Philippe : "Les Mahorais font entendre leur colère et attendent des réponses"

Pour la première fois depuis le début de la grève générale à Mayotte, le Premier ministre s'est exprimé, ce jeudi 8 mars au Sénat. Il estime que le mécontentement des Mahorais "est légitime et doit être entendu" et évoque plusieurs solutions dont une réforme de l'accès à la nationalité.
"Les Mahorais font entendre leur colère. Ils sont inquiets pour leur sécurité et attendent des réponses. La première réponse est la sécurisation des écoles, dès la rentrée lundi prochain." Ainsi commence la déclaration d'Edouard Philippe devant le sénat, ce jeudi 8 mars. Le Premier ministre annonce que trois escadrons de gendarmerie arriveront mardi prochain à Mayotte.

L'intervention d'Edouard Philippe 

 

"Mais ça n'est pas suffisant. Il faut aller plus loin. Nos compatriotes attendent des réponses urgentes et rapides, en matière de sécurité, mais aussi d'immigration clandestine, de santé, de logement, de transports", poursuit le Premier ministre. "Le mécontentement qui s'exprime aujourd'hui, qui est légitime et qui doit être entendu, il ne naît pas d'une situation récente. Il naît de la construction d'une situation qui donne le sentiment de ne plus être méprisable."

Quelles pistes de travail ?

La situation n'est pas nouvelle, explique encore le Premier ministre qui évoque plusieurs pistes.

Nous voyons bien la question de la maternité.

Est-ce qu'on s'autorise à travailler sur un nouveau statut de la maternité ? Est-ce qu'on réfléchit aux transformations qu'il faudrait apporter en matière de droit et d'accès la nationalité ?


Mais les opérations de décasage et les blocages des routes n'apporteront rien aux habitants de Mayotte. La ministre des Outre-mer se rendra sur place pour installer la conférence que nous voulons organiser avec les élus.

- Edouard Philippe au sénat, le 8 mars 2018