Élections américaines J-6 : un vote au suffrage universel pour élire le président, c’est le souhait de la Martiniquaise Muriel Wiltord

La représentante du Comité Martiniquais du Tourisme à New York conteste le système des grands électeurs qui ne reflète pas toujours le vote des citoyens américains.
"Un votant, une voix, un bulletin ", cela sonne comme un slogan. C’est ainsi que Muriel Wiltord résume sa vision d’une élection présidentielle incontestable.

Il y a quatre ans, Donald Trump avait été élu grâce au système du suffrage indirect, adopté par les Etats-Unis, alors qu’Hillary Clinton, la candidate démocrate avait obtenu davantage de voix des électeurs américains que son rival républicain. C’était la cinquième fois dans l’histoire du pays qu’un président était élu sans avoir obtenu la majorité du vote populaire. " Moi je suis pour un homme, une femme, un vote ", répète la représentante du Comité Martiniquais du Tourisme pour la zone Amérique du Nord.
 

Le devoir de réserve

Ce poste au CMT impose à Muriel Wiltord un devoir de réserve. Et la Martiniquaise qui a posé ses valises à New York il y a déjà trente ans ne donnera pas "on the record " sa préférence entre Biden et Trump pour l’élection présidentielle du 3 novembre prochain. Elle s’autorise toutefois à une analyse du contexte actuel.
 

Les années Trump ont été quand même économiquement bonnes pour les Etats-Unis.


Muriel Wiltord constate que sous la présidence du candidat républicain il y avait une situation de quasi plein emploi. " Avec même pas 4,3% de chômage. Mais la Covid a tout arrêté ! ", rajoute-t-elle.
 

Black Lives Matter

Sur un plan plus politique, Muriel souligne le regain des tensions raciales et les manifestations Black Lives Matter. "Cela a quand même beaucoup impacté la psyché des Américains. Dans un sens comme dans l’autre, d’ailleurs. Ce sentiment d’injustice sociale, raciale, est quand même présent dans la tête de tous les citoyens".
 

Qui va gagner ?

"Tout ce que j’observe c’est que le camp démocrate a onze points d’avance en moyenne dans les sondages. Mais le candidat Trump peut réserver d’énormes surprises. C’est un chat à neuf pattes, à neuf queues (rires)."

Ecoutez le reportage de Tessa Grauman