La boxeuse Elsa Hemat, 39 ans, originaire de la Martinique, va combattre pour la ceinture de championne de France professionnelle dans la catégorie "super léger". Un titre qu’elle a déjà échoué à obtenir. Mais elle remonte plus déterminer que jamais sur le ring.
Je suis chalengeuse officielle, malgré le Covid, j’ai pu combattre dans l’année, amasser un certain nombre de points qui m’ont permis de pouvoir refaire un championnat de France, parce que j’ai perdu mon premier championnat de France au mois de mars. C’est mon second et j’espère bien le gagner.
Boxe anglaise et sports de combat : une passion
Elsa ne s’est jamais contenté de la boxe anglaise, elle a d’ailleurs commencé par du karaté en Martinique. Mais sa carrière sportive montre une passionnée et une touche-à-tout dans les sports de combat, et c’est elle qui en parle le mieux : "Je suis dans le milieu de la boxe depuis à peu près 25 ans. J’ai commencé par le karaté à côté de chez moi, au Gros-Morne. À partir de là, j’ai fait les championnats de France. Puis je suis partie dans l'Hexagone pour travailler, j’ai trouvé un club qui proposait du karaté et du semi-contact. La différence entre les deux, c’est que ce dernier est un peu plus artistique. J’ai fait les deux et le semi-contact m’a permis de rentrer en équipe de France de full-contact, donc j’ai aussi fait du full-contact. J’ai été championne d’Europe, et j’ai fait plusieurs championnats du monde".
Une véritable championne qui a plusieurs titres en poche, plusieurs fois championne de France de semi-contact consécutivement. Championne de France de full-contact en 2004, championne d’Europe dans la même discipline en 2011 et vice-championne du vieux continent en 2015. Elle est aussi vice-championne du monde en Kick Boxing en 2011. De nombreux titres et un sacré palmarès auquel elle aimerait ajouter un titre de boxe anglaise, voire plusieurs…
Une revanche pour une ceinture libre
Seule femme professionnelle de son club, le C.S.L d’Aulnay-sous-Bois, elle effectuera son neuvième combat professionnel ce samedi face à Marion Montanari. Une adversaire qu’elle a déjà affrontée par le passé : "On s’est déjà rencontré, mais c’était en 2005 il me semble, où elle avait gagné. J’ai à cœur de prendre ma revanche. J’ai aussi très envie de gagner pour prendre un maximum de points et aussi parce que je suis dans une bonne dynamique. Je me sens bien, j’ai un bon staff... Une victoire mettrait en valeur tout ce que j’ai mis, tout au long de l’année, tout ce qu’on a fait pour arriver à ce championnat pour pouvoir le gagner."
Un combat rude attend la boxeuse martiniquaise, surtout que son adversaire n’est pas la tenante du titre, car "la ceinture est libre et deux personnes peuvent concourir pour l’avoir et c’est notre cas", détaille Elsa Hemat. Une victoire lui donnerait non seulement le titre de championne de France dans sa catégorie, mais cela lui permettra aussi d’engranger des points pour viser plus haut.
Peut-être qu’à la fin de ce championnat de France, les choses peuvent aller très vite et que je pourrais enchaîner avec un championnat d’Europe, et par la suite, avec un championnat du monde.
Pour gagner, la boxeuse compte sur sa préparation et son envie : "Depuis 2005, je fais de la boxe anglaise pratiquement à 100 % (…) je pense qu’on a trouvé ma boxe, je pense que la différence va se faire au niveau du mental (…) il faut avoir la hargne, la rage, envie de gagner."
Sur ces neufs combats professionnels en boxe anglaise, la Martiniquaise compte deux victoires, quatre défaites et deux nuls. Samedi, elle espère décrocher sa troisième victoire.