Cet après-midi du 15 mai a failli coûter la vie à ce jeune homme. Alors qu'il rentrait de courses avec son cousin, ils arrivent dans une zone industrielle de Nouméa, et c'est là que tout bascule.
On a aperçu des personnes armées qui étaient en train de se ravitailler, j'ai juste eu le temps de déclencher un demi-tour et c'est à partir de là, dans le virage, que les personnes m'ont tendu en joue et ont commencé à tirer. J'ai essuyé au moins une dizaine de tirs.
Victime de tirs
Deux impacts de balles toujours visibles sur le véhicule, stigmates d'une journée qui aurait pu tourner au drame, désormais il espère que justice sera rendu : "J'ai porté plainte pour tentative de meurtre et maintenant l'enquête va se poursuivre".
Autre victime collatérale, deux jeunes hommes. Alors qu'ils flânaient dans leur quartier, ils racontent avoir été la cible de tirs. Il est alors minuit le 16 mai.
On a vu deux pick-up qui étaient en train de monter, arrivés au niveau du poteau, un chef de bande cagoulé a crié : il y en a deux là ! On s'est mis à se sauver et c'est là qu'on a entendu les premiers coups de feu. Mon petit frère s'est réfugié chez un voisin et moi j'ai continué avec le 4x4 derrière moi qui me poursuivait. Arrivé chez ma famille, j'ai sauté dans le jardin et c'est là que j'ai entendu un deuxième coup de feu.
Victime de tirs
Plus d'une semaine après les faits, les deux jeunes hommes restent encore marqués par la violence de cette expérience.
On ne pensait pas que ça allait nous arriver, que des hommes cagoulés et armés allaient nous courser, et même les tirs gratuits qu'on a reçus.
Victime de tirs
Depuis ces incidents, un drapeau blanc a été érigé sur ce barrage comme pour lancer un appel à la paix.
Le reportage de Leila Zelouma avec nos équipes de Nouvelle-Calédonie la 1ère.