Dans 100 jours, les festivités débuteront pour les sportifs et les dizaines de milliers de curieux venus assister aux Jeux Olympiques de Paris. Dans le temple de la préparation sportive de haut niveau, à l'Insep, tous les pôles sont en effervescence. Le grand gymnase des kinés, dans l'un des bâtiments typiques en brique rouge au centre du bois de Vincennes, peut accueillir jusqu'à cent sportifs en rééducation par jour.
Expertise médicale
Ce matin-là, Sébastien le Garrec nous en donne un petit aperçu. "Au fond de la salle par exemple, une kiné fait passer des textes fonctionnels. Il y a une échelle au sol et l'athlète doit faire des exercices de façon à évaluer sa fonction à la fois sur le genou et sur les chevilles." Le médecin du travail évolue à l'Insep depuis dix ans et suit notamment le nageur calédonien Maxime Grousset et toute l'équipe de France de natation.
Des psychologues, des nutritionnistes, radiologues et même gynécologues forment l'équipe médicale dirigée par Sébastien le Garrec. Une permanence est ouverte 24 h sur 24 pour les urgences. "On n'en parle pas assez, mais la santé mentale, c'est aussi quelque chose d'extrêmement important, souligne le médecin du sport. Nos athlètes ont besoin d'être soutenus et encadré à la vue de leurs conditions de vie difficiles : temps d'entraînement importants et éloignement de la famille, spécifiquement."
Écoutez l'émission "Objectif Jeux Olympiques" présentée par Hodane Hagi Ali et Alex Léveillé de la rédaction d'Outre-mer La1ère depuis l'Insep, à Paris :
Accélérateur de performance
Dans le bâtiment d'en face se trouve l'un des pôles les plus importants de la structure : le pôle performance. "L'objectif est d'apporter un avantage concurrentiel aux sportifs et aux entraîneurs qui visent les podiums olympiques et paralympiques", présente Bertrand Daille, son directeur. "Le pôle performance est organisé en quatre unités, dont deux laboratoires de recherches. Ils travaillent sur la physiologie ou la psychologie orientée vers le sport de haut niveau ". L'une des études actuelles s'intéresse par exemple au stress environnemental et aux conditions changeantes lors des compétitions.
Le sommeil, mais aussi la chaleur peuvent être des paramètres qui déterminent une performance, et les équipes de Bertrand Daille le savent. "On peut imaginer qu'à Paris, on sera dans des températures extrêmes et qu'il faudra se préparer à courir dans des températures très chaudes. On a une salle par exemple qui permet de simuler cette chaleur."
En août, l'Insep espère que ces pensionnaires glaneront au moins la moitié des médailles de la délégation française, soit une trentaine de breloques.