D’emblée Emmanuel Macron prévient. Il n’aura pas le temps de traiter tous les sujets dans sa conférence de presse et réserve les outremers, à plus tard.
"Je ne pourrai pas être exhaustif et il y a beaucoup de sujets importants que je ne pourrai pas traiter aujourd’hui." Ce qui n’a pas empêché le candidat Macron d’évoquer la Guadeloupe, Mayotte et la mémoire de l’esclavage lors de la traditionnelle séance de questions/réponses avec les journalistes.
Sur la Guadeloupe d’abord, Emmanuel Macron l’assure tout en étant attaché à l’unité de la République, "il n’a pas de tabou" sur les évolutions institutionnelles. En filigrane, le candidat Macron est donc prêt à discuter d’un autre statut pour la Guadeloupe mais si "c’est un choix consensuel", ajoute-il. Avant de souligner que pour lui, ça n’est pas le sujet le plus criant et Emmanuel Macron d’évoquer les questions de l’eau ou de la vie chère, plus importantes selon lui aux yeux des Guadeloupéens.
Les sujets de la vie quotidienne priment note-t-il tout en soulignant, en écho à une éventuelle revendication d’autonomie, que la Guadeloupe "voulait du soutien de la France (…) au moment de la Pandémie. Elle s’est sentie bien française et heureuse de l’être quand il a fallu des traitements, l'accompagnement hospitalier et les évacuations sanitaires", dit encore Emmanuel Macron. Le candidat, président sortant, qui rappelle qu'il reparlera des outre-mer ultérieurement.
La lutte contre l’immigration clandestine renforcée à Mayotte
Au sujet de Mayotte et des relations de l’archipel avec les Comores, "les mahoraises et les mahorais sont attachés à la République. Je salue cet amour, cet engagement", dit Emmanuel Macron. Il ajoute qu’il souhaite continuer à accompagner le territoire dans des relations pacifiées avec son voisin. Emmanuel Macron qui évoque le récent "projet ambitieux", porté par le ministre des outremers mais pourtant rejeté par les élus. "J’ai noté l’avis des élus locaux", explique Emmanuel Macron qui poursuit "nous devons avoir une réforme ambitieuse pour plus de sécurité, un meilleur contrôle de l’immigration et un développement harmonieux de Mayotte."
Enfin sur la question d’un monument mémoriel, à Paris portant le nom d’esclaves, promesse du président Macron du 27 avril 2018, le candidat l’assure "il sera maintenu." Emmanuel Macron justifie le retard de ce projet par “un désaccord entre plusieurs associations sur la question des noms. J’ai donc demandé des concertations supplémentaires pour que tout le monde se sente reconnu, car c’est un geste mémoriel qui doit être apaisé. "L’engagement que j’ai pris en 2018 sera bien finalisé", assure-t-il.
Le programme détaillé d’Emmanuel Macron pour les outremers sera dévoilé dans quelques jours promet encore le candidat à un nouveau mandat à l’Elysée. Un programme par territoire assure–t-il.