Emmanuel Macron a déclaré vendredi aux Nouvelles-Calédoniennes qu'il souhaitait que la Nouvelle-Calédonie "reste dans la communauté nationale" alors qu'un référendum d'autodétermination aura lieu en 2018 dans l'archipel.
"Ce sera aux Calédoniennes et aux Calédoniens de répondre à la question posée", a précisé le candidat d'En Marche! à la présidentielle, se disant "convaincu que la présence de la France est nécessaire pour garantir la paix civile et le développement".
"Quel que soit le choix qui sera fait, la République sera aux côtés de la Nouvelle-Calédonie car il ne peut y avoir de rupture dans notre histoire commune", a-t-il encore déclaré dans cette interview au seul quotidien local.
Au plus tard en novembre 2018, un référendum d'autodétermination sera organisé en Nouvelle-Calédonie, à l'issue des 20 années de l'Accord de Nouméa (1998), qui a mis en oeuvre un processus de décolonisation par étapes. Le contexte électoral actuel laisse présager un refus de l'indépendance.
Le premier tour de l'élection présidentielle en Nouvelle-Calédonie a été marqué par une forte abstention des indépendantistes kanaks et une percée de Marine Le Pen (FN), qui a talonné François Fillon (LR), avec près de 30% des voix. Emmanuel Macron est arrivé troisième (12,76%).
L'inquiétude que suscite le scrutin référendaire, qui pourrait raviver les tensions entre indépendantistes et non indépendantistes, ainsi que la montée de la délinquance, particulièrement sensible chez les mineurs, expliquent principalement ce vote FN. Emmanuel Macron a promis l'envoi de "nouveaux renforts sur l'effectif de 10.000 policiers et gendarmes dont (mon) programme prévoit le recrutement". "Il faut aussi s'attaquer aux causes: l'alcoolisme et la consommation de stupéfiants, l'échec scolaire, le chômage, la perte d'autorité des adultes et des responsables coutumiers dans une société en évolution rapide", a également déclaré Emmanuel Macron.