En Outre-mer, la mortalité sur les routes a diminué de 8,7 % en 2020

La voiture accidentée sur la route principale de Didier, en présence de la police qui constate les dégâts

En France, la mortalité sur les routes a atteint en 2020 son plus bas niveau depuis l'après-Guerre, sous l'effet de la réduction de la circulation causée par la crise sanitaire de Covid-19, a annoncé vendredi la Sécurité routière. Une baisse qui concerne également les Outre-mer.

La mortalité en Outre-mer a diminué de 8,7 % en 2020 (232 morts) sur les routes. En France hexagonale, le total est de 2.550. Le nombre annuel de morts n'était auparavant jamais passé sous la barre symbolique des 3.000. La baisse en 2020 marque une chute de 21,4% par rapport à 2019 (3.244), mais sa signification est "à relativiser en raison" de la crise sanitaire, précise la Sécurité routière

Mais ce n'est pas forcément le cas pour les départements d'Outre-mer où l'impact de la crise sanitaire n'est "pas aussi marqué qu’en métropole", indique l'organisme : "la mortalité routière baisse mais reste dans la fourchette de ces 10 dernières années." En revanche, la baisse est plus significative dans les collectivités d'Outre-mer qui affichent "un des plus bas niveaux de ces 10 dernières années" avec 72 personnes tuées, 502 accidents corporels (- 8,9%) et 714 blessés (-1,1%). 

Un effet confinement

Le confinement du printemps 2020 a par exemple entraîné une baisse du trafic de 75% en avril, selon le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). Lors de ce même mois, la mortalité routière avait chuté de 55,8% (103 décès). En métropole, les autres indicateurs sont aussi en baisse, dont le nombre d'accidents corporels enregistrés par les forces de l'ordre (-19,7%) et celui des blessés (-20,9%).

La baisse de la mortalité des automobilistes épouse également la tendance générale (-23%, soit 1.243 morts). Les modes de déplacements individuels ayant été privilégiés avec la pandémie de Covid-19, la mortalité des piétons, cyclistes et utilisateurs d'engins de déplacements personnels motorisés (EDM, comme les trottinettes électriques) diminue en revanche beaucoup moins. Ainsi, 389 piétons ont été tués (-94), 174 cyclistes (-13) et huit utilisateurs d'EDM (-2).

La mortalité des camionneurs ne baisse pas (35 tués) "sans doute parce que la circulation des poids lourds, liée à des besoins économiques vitaux, n'a pas été fortement impactée par les restrictions", estime la Sécurité routière.