Energie : au Canada, un grand projet de GNL pour la zone Asie-Pacifique et la Nouvelle-Calédonie

Projet LNG Canada au nord de Vancouver
Shell, le géant anglo-néerlandais des hydrocarbures, va construire une énorme usine de gaz naturel liquéfié (GNL) au Canada. Opérationnel d’ici 2025, elle doit répondre à la demande de la zone Asie-Pacifique. Une unité de distribution de GNL est prévue à Nouméa en Nouvelle-Calédonie.
 
La demande mondiale de gaz devrait croître de 1,6 % dans les prochaines années. Le projet LNG Canada, prévoit la construction d’une usine géante de liquéfaction de gaz naturel, à Kitimat en Colombie-Britannique sur la côte ouest du pays au nord de Vancouver. D'un investissement estimé à 31 milliards de dollars, il s’agit du plus grand projet jamais réalisé dans le pays. La mise en service de l’usine canadienne traduit la forte demande de la région Asie-Pacifique.

Shell détient 40 % des parts. À ses côtés, le groupe malaisien Petronas (25 %), le chinois PetroChina (15 %), le japonais Mitsubishi (15 %) et le sud-coréen Korea Gas Corp (5 %).
 

Energie plus propre

Shell indique dans un communiqué que les infrastructures permettront une exportation de 14 millions de tonnes de gaz liquéfié par an, et la possibilité de doubler ce volume si nécessaire. La demande mondiale en GNL va doubler d’ici 2035, et notamment en Chine, où les centrales à charbon alimentant notamment les usines métallurgiques seront progressivement remplacées par des centrales au gaz naturel liquéfié.
 

"C’est une révolution qui est en cours avec le développement de petites unités de GLN stockées sur de petits méthaniers transformés en base flottante. Et donc, on fournit ainsi leur énergie aux usines, c'est le projet à l'étude à Nouméa en Nouvelle-Calédonie pour la SLN. Mais, la demande est importante et les cours du GNL sont relativement élevés. Avec un coût de production de 7 à 8 dollars, le gaz liquéfié canadien sera compétitif, ça prend du sens." Philippe Chalmin, économiste des matières premières
 


Région Asie-Pacifique

Le Canada a donc décidé de se tourner vers l’Asie, grande consommatrice de GNL. La Chine est devenue le deuxième consommateur mondial, derrière le Japon et devant la Corée, les Philippines et l'Indonésie sont intéressés. Avec cette usine de liquéfaction située au nord de Vancouver, l’acheminement du GNL vers la zone Asie-Pacifique permettra à terme une véritable alternative au charbon, beaucoup plus polluant. Le GNL canadien viendra s’ajouter aux projets australiens Queenland Curtis, Gladstone LNG (Total), Wheatstone, Ichthys et Prelude. Pour son unité GNL, la Nouvelle-Calédonie aura le choix de ses fournisseurs...

La combustion du gaz naturel dégage deux fois moins d’oxyde de carbone que le fioul et le charbon. Le GNL est donc une alternative énergétique et environnementale intéressante.