Une enquête de flagrance pour "intrusion dans des établissements scolaires en réunion" a été ouverte et confiée à la Brigade de Recherche de Pointe-à-Pitre, a indiqué vendredi à l'AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins.
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Cette décision fait suite à l'intrusion d'individus dans des écoles de Baie-Mahault, vendredi, dans un contexte social tendu. "Par précaution", plusieurs établissements scolaires publics de la commune avaient d'ailleurs été "évacués", jeudi, selon les médias locaux.
"Les locaux relèvent de la responsabilité de la mairie donc le rectorat ne peut pas porter plainte", a expliqué le recteur, ajoutant que "le personnel peut éventuellement porter plainte ou au moins nous solliciter" mais "pour le moment je n'ai pas eu de demande", a-t-il ajouté, rappelant que "l'école doit rester le sanctuaire pour les élèves, les enseignants, les personnels de la commune qui doivent se sentir en totale sécurité".
Plusieurs écoles de la commune ont été bloquées ou vandalisées durant les mouvements sociaux, notamment ces derniers jours. Jeudi, des arbres ont été abattus et disposés en travers de la voie publique près du centre-ville de Baie-Mahault.
'L'école doit rester un sanctuaire"
"Je condamne fermement cet acte", a réagi, auprès de l'AFP, le recteur d'académie, Mostafa Fourar. Jeudi, "entre 7 heures et 7 heures et demie [...] trois individus se seraient introduits dans deux écoles en menaçant des personnels qui étaient présents pour leur demander de sortir ", a indiqué, vendredi, M.Fourar. Une psycholoque et des professeurs étaient présents et deux intrus se seraient masqués le visage avec des "cagoules", selon lui. Le rectorat indique par ailleurs que "trois élèves de maternelle" se trouvaient au moment de l'intrusion dans l'une des écoles, qui assurait un service de garderie (NDLR : école Cora Mayeko, dans le bourg de la commune)."Les locaux relèvent de la responsabilité de la mairie donc le rectorat ne peut pas porter plainte", a expliqué le recteur, ajoutant que "le personnel peut éventuellement porter plainte ou au moins nous solliciter" mais "pour le moment je n'ai pas eu de demande", a-t-il ajouté, rappelant que "l'école doit rester le sanctuaire pour les élèves, les enseignants, les personnels de la commune qui doivent se sentir en totale sécurité".
Climat tendu
La maire de la commune, Hélène Polifonte, n'a pas donné suite à nos sollicitations. Cette intrusion s'est faite dans un contexte social très tendu, en Guadeloupe, du fait des grèves combinées de l'éducation nationale - de nombreux établissements sont restés fermés depuis le 6 janvier -, des postiers, des avocats, mais aussi des agents de la commune de Baie-Mahault. Ces derniers, affiliés à l'UTC UGTG, demandent depuis plusieurs mois une revalorisation de leur régime indemnitaire.Plusieurs écoles de la commune ont été bloquées ou vandalisées durant les mouvements sociaux, notamment ces derniers jours. Jeudi, des arbres ont été abattus et disposés en travers de la voie publique près du centre-ville de Baie-Mahault.