Morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale, les dix hommes ont été inhumés au cimetière du Grand Jas près de Cannes dans des tombes décorées d'un croissant musulman. L'erreur sera réparée d'ici quelques semaines.
C'est bientôt la fin du chemin de croix pour les dix soldats polynésiens morts pour la France en 1918. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, ces chrétiens sont enterrés par erreur sous des stèles musulmanes. Ils reposent dans les mêmes tombes du carré de Verdun du cimetière du Grand Jas à Cannes depuis près de 100 ans.
Geneviève Vandini est alertée de l'affaire début 2016. La présidente du comité de Cannes du Souvenir Français, association qui garde le souvenir des soldats morts pour la France en entretenant les tombes, reçoit une carte de vœux électronique inattendue. "Le début du courrier était écrit en tahitien. L'expéditeur : Philippe Leydet, directeur de l'office national des anciens combattants de Polynésie française. Il m'informait de la situation de ces Polynésiens", raconte-t-elle à La1ere.fr. "C'est un descendant d'un des soldats venu voir la tombe de son ancêtre, qui est le premier à s'être rendu compte de la bévue", poursuit-elle.
Le général Morel revient sur le déroulé de l'histoire au micro de Marie-Carline Chardonnet d'Outre-mer 1ère :
Comment l'erreur a-t-elle pu être possible ? "Impossible de le savoir" estime le trio. "Je suppose que devant le nombre et les difficultés pour enterrer ces soldats, et face à des noms de famille qui ne leur étaient pas familiers, les personnes ont attribué aux Polynésiens des stèles musulmanes sans connaître leur religion. Mais il n'y a aucune preuve", explique le général Morel.
"Pour rectifier l'affaire, de très belles croix en fonte vont être prises dans un autre cimetière où l'on change les stèles, pour être transférées au Grand Jas. Les croissants musulmans seront déplacés dans un cimetière où l'on en manque. L'opération devrait avoir lieu d'ici un mois ou deux, pour un coût de 6000 à 8000 euros", ajoute-t-il.
Geneviève Vandini est alertée de l'affaire début 2016. La présidente du comité de Cannes du Souvenir Français, association qui garde le souvenir des soldats morts pour la France en entretenant les tombes, reçoit une carte de vœux électronique inattendue. "Le début du courrier était écrit en tahitien. L'expéditeur : Philippe Leydet, directeur de l'office national des anciens combattants de Polynésie française. Il m'informait de la situation de ces Polynésiens", raconte-t-elle à La1ere.fr. "C'est un descendant d'un des soldats venu voir la tombe de son ancêtre, qui est le premier à s'être rendu compte de la bévue", poursuit-elle.
L'erreur bientôt corrigée
Genevière Vandini décide donc de "s'assurer de la véracité des faits". Accompagnée du général Alfred Morel, délégué général des Alpes-Maritimes du Souvenir français et de Christiane Lavigne, responsable du cimetière du Grand Jas, elle se rend plusieurs fois sur les sépultures. Ils relèvent les noms et les emplacements des tombes et les transmettent à l'Office national des anciens combattants (ONAC) de Polynésie, par l'intermédiaire de l'ONAC de Nice. La Polynésie confirme auprès des familles que les soldats étaient bien catholiques.Le général Morel revient sur le déroulé de l'histoire au micro de Marie-Carline Chardonnet d'Outre-mer 1ère :
MC Morel général
Comment l'erreur a-t-elle pu être possible ? "Impossible de le savoir" estime le trio. "Je suppose que devant le nombre et les difficultés pour enterrer ces soldats, et face à des noms de famille qui ne leur étaient pas familiers, les personnes ont attribué aux Polynésiens des stèles musulmanes sans connaître leur religion. Mais il n'y a aucune preuve", explique le général Morel.
"Pour rectifier l'affaire, de très belles croix en fonte vont être prises dans un autre cimetière où l'on change les stèles, pour être transférées au Grand Jas. Les croissants musulmans seront déplacés dans un cimetière où l'on en manque. L'opération devrait avoir lieu d'ici un mois ou deux, pour un coût de 6000 à 8000 euros", ajoute-t-il.