215 voix pour, 58 voix contre et sept abstentions. Dimanche 16 janvier, les parlementaires présents dans l'hémicycle de l’Assemblée nationale ont voté en troisième lecture l’entrée en vigueur du pass vaccinal partout en France. Un vote qui met un terme à plusieurs semaines de débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat.
✅ Renforcement des outils de gestion de la crise sanitaire et modifications du code de la santé publique | L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi en lecture définitive.
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) January 16, 2022
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Une forte opposition au pass vaccinal
Jean-Philippe Nilor (GDR) et Josette Manin (socialistes et apparentés), députés de la Martinique, ont voté contre le texte de loi instaurant le pass vaccinal partout en France. Même son de cloche pour les députés réunionnais Jean-Hugues Ratenon (LFI), Karine Lebon (GDR) et Philippe Naillet (socialistes et apparentés). Ils ont tous les trois voté contre. A l’instar de la députée polynésienne, Nicola Sanquer (UDI).
Ce vote a eu lieu au terme de plusieurs semaines de tensions au sein même du parlement et dans les rues. Le député de Saint-Pierre et Miquelon Stéphane Claireaux a été pris à parti devant son domicile par des manifestants opposés au pass sanitaire sur l’archipel.
Les autres élus ultramarins à l'instar de Max Mathiasin (MODEM/Guadeloupe), Lénaïck Adam (LREM/Guyane), Nadia Ramassamy (LR/La Réunion) ou encore Ramlati Ali (LREM/Mayotte) n’étaient pas présents dans l'hémicycle au moment du vote et n’ont pas pu prendre part au scrutin.
Le texte “ne tient pas compte” des spécificités des Outre-mer
Fortement décrié, “ce texte tel qu’il a été voté ne tient pas compte du fait qu’en Guadeloupe nous avons un taux de vaccination inférieur à 50%”, dénonce de son côté Olivier Serva, député (LREM) de la Guadeloupe et président de la délégation des Outre-mer à l’Assemblée nationale. À l'instar de certains de ses homologues ultramarins, le parlementaire guadeloupéen a également voté contre l’entrée en vigueur du texte de loi.
“Des spécificités claires dans la loi auraient dû être mentionnées pour notre territoire”, a déploré le député quelques minutes après le vote, survenu dimanche 16 janvier.