Emmanuel Macron fait de l’écologie le cœur de sa "nouvelle méthode" pour un second quinquennat et un point de clivage majeur avec sa rivale. Il souhaite concilier progrès, environnement, justice et sobriété. À cela s’ajoute le développement du recyclage pour réduire massivement les exportations de déchets. Concernant les Outre-mer, il veut aider les territoires à mieux faire face aux catastrophes naturelles et à la pollution environnementale, tout en poursuivant des actions mises en place tout au long de son quinquennat comme il l’a rappelé dans les sept lettres envoyées en mars dernier aux Ultramarins. C'est-à-dire : un nouveau plan de protection de la population face aux séismes, un second plan sargasse et un troisième plan chlordécone, qui viennent d’être adoptés avec des budgets en hausse.
De son côté Marine Le Pen veut tourner la page de l'écologie qu'elle qualifie de punitive. Elle propose une transition écologique sans pour autant de modification du mode de vie des Français. La croissance ne doit pas s'arrêter. Marine Le Pen veut donner la préférence à l'écologie nationale, c'est ce qu'elle appelle "le localisme". La candidate du Rassemblement National entend aussi donner une place centrale aux Outre-mer. Si elle élue, elle créera un grand ministère d’État de la France d’Outre-mer et de la politique maritime.
Les deux candidats s’opposent sur les questions énergétiques
Concernant les énergies, la candidate du R.N. veut démanteler les éoliennes les plus gênantes. Elle propose de "rendre aux ménages les 5 milliards de subventions versées notamment aux éoliennes". En revanche, elle souhaiterait conserver outre-mer les parcs solaires. Elle mise sur l'hydraulique et la géothermie et propose aux territoires ultramarins de recycler les déchets pour en faire de l'énergie. De son côté, le candidat-président, qui veut faire de la France "la première grande nation indépendante aux énergies fossiles", envisage de renforcer massivement le nombre de panneaux solaires et de doubler le volume d'éoliennes terrestres. Afin de faciliter ces déploiements, il promet d'alléger les procédures administratives en passant par le vote d'une "loi d'exception". Il envisage aussi la possibilité de transférer des appels d'offres sur les énergies renouvelables aux conseils régionaux.
Deux projets où la chasse et les chasseurs sont protégés
Les deux candidats soutiennent la chasse. Pour Marine Le Pen, cette pratique est une nécessité qui participe à l'entretien des espaces et à la régulation des populations d'animaux. Quelques jours avant le premier tour, le candidat Emmanuel Macron a écrit une lettre au président de la Fédération nationale des chasseurs pour lui assurer qu'il ne comptait pas s'attaquer à cette pratique. Il entend également instaurer un “délit d'entrave rural” pour sanctionner les militants qui veulent empêcher une activité légale pratiquée par les chasseurs ou les agriculteurs.
Les deux candidats s'opposent sur la gestion de la crise climatique
Emmanuel Macron reste sur l'objectif de la neutralité carbone en 2050. En revanche, si Marine Le Pen est élue, elle ne veut plus que les objectifs climatiques de la France soient négociés par l’Europe, tout en affirmant ne pas vouloir sortir des accords de Paris. A noter qu'Outre-mer, Bruxelles finance une partie des actions d’adaptation des territoires aux changements climatiques ainsi que les projets de préservation et de restauration de la biodiversité Outre-mer.