Il y a 15 ans débutait sur l’île de La Réunion, une épidémie de chikungunya sans précédent. Touchant près de 40% de la population, elle a causé la mort de 200 personnes. Depuis, l’Institut Pasteur et d’autres travaillent à la préparation d’un vaccin. Où en est-on ?
Le virus du chikungunya est transmis à l’homme par une piqûre de moustique. Deux types de moustiques peuvent véhiculer le virus. Il s’agit du moustique tigre (Aedes albopictus) et du moustique Aedes aegypti. Les deux espèces sont présentes en Martinique, en Guadeloupe, à la Réunion, à Mayotte en Polynésie ou en Nouvelle-Calédonie. Le moustique tigre est même de plus en plus présent dans le sud de l’Hexagone.
En langue Makondée, chikungunya signifie "qui marche courbé en avant", et évoque la posture adoptée par les malades en raison d'intenses douleurs articulaires. Depuis les premières épidémies en 2005 -le premier cas remonte à La Réunion au 22 février- plusieurs laboratoires se sont lancés dans la fabrication d’un vaccin contre cette maladie très handicapante.
Et parmi cette dizaine de candidats, trois candidats vaccins ont sérieusement avancé. Il y a celui de Pasteur fait en collaboration avec le laboratoire autrichien Thémis, celui du laboratoire international Valneva dont l’antenne française se trouve à Nantes et un candidat vaccin américain.
Le vaccin mis au point à l’Institut Pasteur est basé sur l’utilisation du vaccin rougeole qui, en 40 ans d’utilisation, a fait la preuve de son efficacité. Ce vaccin a été testé en essais cliniques de phase 1 et 2. Il est actuellement en phase 3.
Pour en savoir plus sur le candidat vaccin sur lequel travaille l’Institut Pasteur, regardez ci-dessous l’interview de Frédéric Tangy :
De son côté, la société Valneva, société européenne spécialisée dans les vaccins n’est pas en reste. Les essais de phase 1 ont été réalisés et complétés. La société souhaite "entrer plus rapidement" en phase 3. Valneva a annoncé qu’une réunion avec l’autorité de santé américaine, le FDA aura lieu en ce sens le 24 février 2020.
"Nous pensons démarrer en 2020 les essais de phase 3 avec l’espoir de commercialiser ce vaccin aux Etats-Unis en 2022", précise Franck Grimaud, directeur général de Valneva. Côté européen, le laboratoire espère obtenir rapidement un rendez-vous avec les autorités de contrôle. Les précisions de Franck Grimaud au micro d’Alex Léveillé d’Outre-mer la 1ère :
Epidémie à La Réunion
En 2005, une importante épidémie s’est déclarée dans les îles de l’océan Indien et en particulier à La Réunion. En 2011, la Nouvelle-Calédonie est touchée. Fin 2013 et en 2014, le chikungunya s’est propagé aux Antilles et a atteint le continent américain. Le virus a fait le tour du monde en plusieurs vagues. Il frappe en ce moment l’Ethiopie.En langue Makondée, chikungunya signifie "qui marche courbé en avant", et évoque la posture adoptée par les malades en raison d'intenses douleurs articulaires. Depuis les premières épidémies en 2005 -le premier cas remonte à La Réunion au 22 février- plusieurs laboratoires se sont lancés dans la fabrication d’un vaccin contre cette maladie très handicapante.
Depuis une quinzaine d’années, il y a une petite dizaine de candidats vaccins dans le monde qui ont été développés selon des stratégies, certaines originales d’autres classiques.
Frédéric Tangy de l’Institut Pasteur
Trois candidats en concurrence
Et parmi cette dizaine de candidats, trois candidats vaccins ont sérieusement avancé. Il y a celui de Pasteur fait en collaboration avec le laboratoire autrichien Thémis, celui du laboratoire international Valneva dont l’antenne française se trouve à Nantes et un candidat vaccin américain.Le vaccin mis au point à l’Institut Pasteur est basé sur l’utilisation du vaccin rougeole qui, en 40 ans d’utilisation, a fait la preuve de son efficacité. Ce vaccin a été testé en essais cliniques de phase 1 et 2. Il est actuellement en phase 3.
Pour en savoir plus sur le candidat vaccin sur lequel travaille l’Institut Pasteur, regardez ci-dessous l’interview de Frédéric Tangy :
Il y a 15 ans débutait sur l’île de La Réunion, une épidémie de chikungunya sans précédent. Touchant près de 40% de la population, elle a causé la mort de 200 personnes. Depuis, l’Institut Pasteur et d’autres travaillent à la préparation d’un vaccin. Où en est-on ?
De son côté, la société Valneva, société européenne spécialisée dans les vaccins n’est pas en reste. Les essais de phase 1 ont été réalisés et complétés. La société souhaite "entrer plus rapidement" en phase 3. Valneva a annoncé qu’une réunion avec l’autorité de santé américaine, le FDA aura lieu en ce sens le 24 février 2020.
"Nous pensons démarrer en 2020 les essais de phase 3 avec l’espoir de commercialiser ce vaccin aux Etats-Unis en 2022", précise Franck Grimaud, directeur général de Valneva. Côté européen, le laboratoire espère obtenir rapidement un rendez-vous avec les autorités de contrôle. Les précisions de Franck Grimaud au micro d’Alex Léveillé d’Outre-mer la 1ère :
Franck Grimaud de Valneva