Un collectif contestataire d’une cinquantaine de jeunes a obtenu la suspension de l'ouverture de trois mines en province Nord de Nouvelle-Calédonie. Ces ressources en nickel seront pourtant nécessaires à l’approvisionnement des fours de l’usine SLN de Doniambo.
Alors que l’opérateur historique du nickel calédonien avait obtenu récemment les autorisations nécessaires pour augmenter ses exportations de minerai, l’action rechute ce vendredi à la Bourse de Paris. L’ouverture de 3 nouvelles mines parait compromise, le cours de l’action Eramet baisse de 3,68 % à 74,55 euros. En Nouvelle-Calédonie, Marie-Paule Tourte-Trolue, la commissaire déléguée de la République pour la Province Nord suit de près la situation à Kouaoua. Les contacts entre les parties concernées ne sont pas rompus.
La direction de la SLN s'inquiète pour la "survie de l'entreprise", une source proche du dossier évoquant une « situation handicapante et potentiellement catastrophique pour l’approvisionnement de l’usine de nickel de Doniambo » qui pourrait être contrainte de réduire drastiquement sa production, alors que sa situation financière est encore fragile.
Chaque année, environ 600.000 tonnes des trois millions de tonnes de minerai de nickel que l'industriel raffine dans son usine de Nouméa proviennent du centre minier de Kouaoua.
La SLN, premier employeur privé du Caillou, a également indiqué "procéder à une évaluation des conséquences sur l'activité du site, sur ses autres mines et sur la survie de l'entreprise".
Avec l'appui de l'Etat, une réunion de concertation entre toutes les parties a eu lieu jeudi à Kouaoua. Selon Les Nouvelles-Calédoniennes, les échanges devraient reprendre la semaine prochaine. Une réunion extraordinaire du Comité Central d’Entreprise de la SLN est programmée à Nouméa lundi 10 septembre afin de faire le point sur la situation avec les représentants du personnel.
Contestation
Filiale calédonienne d’Eramet, la Société Le Nickel (SLN) a indiqué avoir été sommée vendredi par les autorités locales de suspendre ses travaux pour l'ouverture de nouvelles mines en Nouvelle-Calédonie, contestées par un collectif d’une cinquantaine de jeunes. Ces manifestants sont opposés à l'ouverture de nouvelles mines pour des raisons environnementales et sont en conflit avec la SLN, mais également avec les autorités coutumières locales, qui avaient, elles donné leur accord.La direction de la SLN s'inquiète pour la "survie de l'entreprise", une source proche du dossier évoquant une « situation handicapante et potentiellement catastrophique pour l’approvisionnement de l’usine de nickel de Doniambo » qui pourrait être contrainte de réduire drastiquement sa production, alors que sa situation financière est encore fragile.
Chaque année, environ 600.000 tonnes des trois millions de tonnes de minerai de nickel que l'industriel raffine dans son usine de Nouméa proviennent du centre minier de Kouaoua.
400 emplois menacés
En situation de "pertes financières depuis six années consécutives", la SLN a donc estimé que "l'impact sur la production" serait "immédiat" et allait "se poursuivre en 2019 où ces gisements devaient apporter 40 % de la production du centre de Kouaoua". Les trois mines de nickel de Mont-Calm, Chêne-Gomme, et Newcodoivent devaient ouvrir dans le centre minier de Kouaoua (côte-est). La situation de force majeure a été déclarée. 400 personnes, salariés et prestataires, sont affectés par la situation du site de Kouaoua, où le nickel est l'unique activité économique.La SLN, premier employeur privé du Caillou, a également indiqué "procéder à une évaluation des conséquences sur l'activité du site, sur ses autres mines et sur la survie de l'entreprise".
Avec l'appui de l'Etat, une réunion de concertation entre toutes les parties a eu lieu jeudi à Kouaoua. Selon Les Nouvelles-Calédoniennes, les échanges devraient reprendre la semaine prochaine. Une réunion extraordinaire du Comité Central d’Entreprise de la SLN est programmée à Nouméa lundi 10 septembre afin de faire le point sur la situation avec les représentants du personnel.