Escalade : le Guyanais Bassa Mawem plus près des JO 2020

Bassa Mawem en pleine répétition et concentration avant l'épreuve de vitesse à Toulouse
Le Guyanais, directeur de l'équipe technique régionale de Nouvelle-Calédonie, participera aux phases finales du tournoi de qualification olympique samedi. Ce jeudi à Toulouse, le double tenant du titre en Coupe du monde de vitesse (2018 et 2019) a pris la première place dans sa spécialité.
Le rêve des frères Mawem se rapproche. Après la qualification de Mickael en aout dernier, Bassa pourrait bien le rejoindre pour vivre les premières épreuves olympiques d'escalade en juillet 2020 à Tokyo. Réponse samedi à l'issue des phases finales du TQO, le Tournoi de qualification olympique qui se tient sur quatre jours dans la banlieue de Toulouse.

La journée a commencé très fort par la vitesse, spécialité de l'aîné de la fratrie. Régulier sous la barre des six secondes, dans son élément, Bassa bouclait les quinze mètres de progression verticale en 5.73 puis 5.68. Loin de son record personnel à 5.55, mais suffisant pour prendre la première place de la première épreuve de combiné. Mais les vingt-deux compétiteurs ont chacun leur point fort. Avant-dernier sur les blocs, vingtième en difficulté, le grimpeur guyanais voyait sa place en finale assurée par sa performance du matin.
 
Le double tenant du titre en Coupe du monde de vitesse (2018 et 2019) a pris la première place dans sa spécialité au TQO


Blessé à la main gauche, fatigué mais soulagé, Bassa Mawem se classe cinquième au général, ce qui lui permet de disputer la finale samedi. Ils seront huit sur les rangs, six à empocher le précieux ticket pour les JO.

Ça fait un mois et demi que je me suis fait mal au doigt et que je n'ai pas pu faire de difficulté et de bloc, donc je suis venu avec mes armes. On a pu vérifier que le niveau était hyper élevé, je n'avais pas le droit à l'erreur. Je vais essayer de reproduire la même chose samedi et de repartir avec une médaille.


Son frère Mickael a passé la journée à l'encourager dans le public. Il acquiesce : "Tout se jouait sur la vitesse, on le savait. Du coup la pression est retombée à partir du moment où il a fait son dernier essai. Un essai de dingue ! Repos demain pour lui, moi je m'entraîne, et samedi ça sera à nouveau la guerre. On attend l'officialisation mais normalement les frères Mawem vont aux Jeux olympiques." C'est tout ce qu'on leur souhaite.
 

Compétition à suivre en direct sur le site de la Fédération internationale d'escalade. Vendredi, les qualifications féminines avec la Réunionnaise d'adoption Fanny Gibert.

 
Plus près des JO ou déjà aux JO ?
Huit finalistes sur le TQO, six qualifiés pour les JO.
Deux hommes et deux femmes par nation en escalade pour ces olympiades : c'est le maximum.
Deux Japonais sont engagés sur les phases finales de ce TQO samedi alors que deux se sont déjà qualifiés sur le championnat du Monde.
La fédération nippone a lancé une procédure auprès du Tribunal arbitral du sport de Lausanne pour être libre de choisir quels athlètes seront alignés sur les JO. Dans l'attente de cette décision, deux possibilités.
Samedi si Bassa Mawem n'est pas dans les six premiers, il pourrait être confirmé plus tard en équipe de France (car il n'y aura de toute façon que deux Japonais aux JO, qu'ils se soient qualifiés au Mondial ou au TQO). S'il est dans les six, "le problème sera réglé, et c'est ce qui se passera", pronostique Sylvain Chapelle, le coach français.