Esclavage et colonialisme : l'Église catholique demande pardon

Le Pape François, le 2 octobre 2024, au Vatican.
Dans une lettre, le pape François reconnait que l'Église a été "complice" de systèmes ayant "favorisé l’esclavage et le colonialisme". La lettre a été lue au Vatican à la veille de l'ouverture d'un sommet sur l'avenir de l'Église, qui se tient jusqu'au 27 octobre.

"Nous avons été complices de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme", a déclaré le cardinal Michael Czerny, lisant un texte du pape François, ce mardi 1er octobre 2024. Un sommet mondial sur l'avenir de l'Église se tient jusqu'au 27 octobre au Vatican. Le sommet a débuté par un acte de repentance de l'Église : sept cardinaux ont lu des lettres de pardon, rédigées par le pape François. Chacun des textes renvoie à un nouveau péché: péché d'abus, contre la paix, contre les femmes, la pauvreté... 

Le deuxième péché concerne les actes commis "contre la création, les peuples indigènes et les migrants". C'est en expliquant les contours de ce nouveau péché que le cardinal Michael Czerny a fait mention de l'esclavage et des droits bafoués des peuples autochtones.

Des mois après les excuses de l'Église anglicane

Il s'agit du deuxième volet de l'Assemblée générale du Synode sur l'avenir de l'Église, la première partie s'étant déroulée en octobre 2023. L'évènement réunit plusieurs centaines de religieux et de laïcs, dont des femmes. Pédocriminalité, célibat des prêtres, homosexualité... Ils doivent débattre sur l'avenir de l'Église avant de rendre leurs conclusions au pape. C'est François qui, ensuite, choisira ou non de mettre en place des réformes doctrinales.

En 2023, l’Église anglicane s’était excusé pour son passé esclavagiste, créant même un fonds de réparation. Alors que l’institution s’est déjà engagée à doter ce fonds de près de 120 millions d'euros, elle cherche désormais à faire gonfler l’enveloppe pour dépasser le milliard.