Des recherches accessibles à tous
La revue, soutenue par le Centre national de la recherches scientifique (CNRS) et le Centre international de recherche sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), se fixe donc deux objectifs : combler ce manque mais aussi rendre les recherches accessibles. Car si les articles sont rédigés par et pour les chercheurs, la rédaction souhaite partager ces connaissances au plus grand nombre.
On a voulu établir une passerelle de connaissance avec un plus large public.
- Myriam Cottias, Historienne
100% numérique, la revue est ainsi disponible librement sur internet. Mais l'accessibilité ne passe pas seulement par la gratuité. Le mode de traitement se veut lui aussi pensé en amont et adapté.
"Nous avons des rubriques originales par rapport à une revue scientifique", développe Myriam Cottias. Ainsi, la section "création" présente le travail d'artistes contemporains sur l'esclavage ou le post-esclavage. La rédaction table également sur une dimension multimédia et propose ainsi vidéos, interviews, photos...
Une revue en deux temps
Le premier numéro, Citoyenneté & contre-citoyenneté, paru cet automne, illustre la volonté de la revue de raconter une histoire en deux temps.Il y a deux niveaux. On parle de l'esclavage dans le passé. Mais on travaille aussi sur la notion de post-esclavage. Quelles continuités y-a-t-il entre ces systèmes d'esclavage et ce qui a suivi avec les abolitions ?
Le deuxième aspect c'est l'esclavage contemporain pour montrer les similitudes (avec le passé, NDLR). Nous pouvons prendre pour exemple les chemins de traite, remplacés par des chemins de traites humains dans la période contemporaine, et qui sont aussi des chemins empruntés par des migrants.
- Myriam Cottias