De Laura Flessel, à Enzo Lefort et désormais Luidgi Midelton, ils ont marqué l’histoire de l’escrime française. Depuis une vingtaine d’année, l’équipe de France regorgent d’athlètes nés et formés aux Antilles-Guyane. Quelles sont les raisons de ce succès ? Enquête.
Luidgi Midelton exulte de bonheur. Sa dernière touche a fait mouche. Le Guadeloupéen vient de remporter son duel à la mort subite. A 19 ans, Luidgi Midelton est sacré champion du monde d’épée en Italie, le 1er avril dernier. “Je ne suis pas étonné de mon résultat et de mon parcours ça fait longtemps que je travaille pour cela“, confie le jeune tireur.
Luidgi Midelton est la dernière illustration de la réussite des escrimeurs antillo-guyanais. Une longue lignée qui n’a de cesse de briller, comme lors des derniers jeux olympique de Rio. Les épéistes guadeloupéens Yannick Borel, Daniel Jerent et le Martiniquais Jean-Michel Lucenay avaient remporté l’or par équipe.
En vingt ans, 50% des médailles françaises ont été décrochées par des ultramarins. Tous sont des héritiers de Laura Flessel, l'actuel ministre des Sports. Son charisme sa fougue a marqué les esprits. Sa victoire au jeu d’Atlanta en 1996 a ouvert une nouvelle ère et suscité de nombreuses vocations aux Antilles-Guyane.
Enzo Lefort, Yannick Borel, Ysaora Thibus, beaucoup de ces champions ont été formés au Pôle France Antilles-Guyane. Installée aux Abymes, en Guadeloupe, cette structure forme les meilleurs espoirs de la région. Dirigé par le Maître Patrice Carriere depuis 2009, le Pôle France dispose d’infrastructures de pointe. Les athlètes bénéficient des meilleurs maîtres d’armes et d’un suivi médical. Tout est mis à disposition des jeunes espoirs pour évoluer dans les meilleures conditions et entrevoir une carrière au plus haut niveau.
Au point de départ de cette réussite, un passionné d’escrime d’origine hongroise. Robert Gara se marie avec une Guadeloupéenne et décide de s’installé dans l’île.“ A mon arrivée, il n’y avait rien. Le Maire de Pointe-à-Pitre Henri Bangou, nous avait prêté une salle car nous n’avions pas de moyens. Pour attirer les jeunes nous donnions des cours d’escrime gratuit“, souligne l’ancien président de la Ligue d’escrime de Guadeloupe (1990-2005) .
"Nous n’avions pas les moyens de payer les maîtres d’armes de métropole. Il fallait qu’on se débrouille. Alors nous avons établi un plan de formation, multiplié les stages et les échanges dans la région. Le secret de cette réussite c’est la formation“, explique Robert Gara, lui qui a donné plus d’un quart de siècle de sa vie pour développer l’escrime en Guadeloupe. Robert Gara a formé et suivi les plus grand athlètes et notamment les médaillés olympique Laura Flessel ou encore l’escrimeur handisport Jean Rosier.
Robert Gara a également contribué à l’émergence de maîtres d’armes ultramarins. Parmi ces élèves Rudy Naejus. Le Guadeloupéen a entraîné nationale de l’équipe féminine d’épée jusqu’aux jeux de Rio. Depuis septembre 2017, Rudy Naejus s’est installé au Qatar. “J’ai été contacté par le Qatar. L’escrime est en pleine construction et ils veulent développer cette discipline et pour cela ils ont décidé de mettre les moyens.“ Rudy Naejus s’occupe du recrutement, de la détection mais aussi d’entraîner au sein de l “Aspire Academy“, basée à Doha. “C’est un projet intéressant. Tout est nouveau. Tout est à faire, à mettre en place. C’est aussi une belle occasion d’exporter l’escrime française à l’étranger“, confie Rudy Naejus.
L’héritage de Laura Flessel
Luidgi Midelton est la dernière illustration de la réussite des escrimeurs antillo-guyanais. Une longue lignée qui n’a de cesse de briller, comme lors des derniers jeux olympique de Rio. Les épéistes guadeloupéens Yannick Borel, Daniel Jerent et le Martiniquais Jean-Michel Lucenay avaient remporté l’or par équipe.
En vingt ans, 50% des médailles françaises ont été décrochées par des ultramarins. Tous sont des héritiers de Laura Flessel, l'actuel ministre des Sports. Son charisme sa fougue a marqué les esprits. Sa victoire au jeu d’Atlanta en 1996 a ouvert une nouvelle ère et suscité de nombreuses vocations aux Antilles-Guyane.
J’ai commencé l’escrime en regardant Laura Flessel
- L’épéiste Enzo Lefort
Ce qui est certain, c’est que Laura a joué un rôle essentiel dans le développement du sport et de l’escrime
- La fleurettiste guadeloupéenne Ysaora Thibus
CREPS Antilles-Guyane pépinière à champions
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— CREPS ANTILLES (@CREPSAG) 22 septembre 2017
Enzo Lefort, Yannick Borel, Ysaora Thibus, beaucoup de ces champions ont été formés au Pôle France Antilles-Guyane. Installée aux Abymes, en Guadeloupe, cette structure forme les meilleurs espoirs de la région. Dirigé par le Maître Patrice Carriere depuis 2009, le Pôle France dispose d’infrastructures de pointe. Les athlètes bénéficient des meilleurs maîtres d’armes et d’un suivi médical. Tout est mis à disposition des jeunes espoirs pour évoluer dans les meilleures conditions et entrevoir une carrière au plus haut niveau.
“ Le secret c’est la formation“
Au point de départ de cette réussite, un passionné d’escrime d’origine hongroise. Robert Gara se marie avec une Guadeloupéenne et décide de s’installé dans l’île.“ A mon arrivée, il n’y avait rien. Le Maire de Pointe-à-Pitre Henri Bangou, nous avait prêté une salle car nous n’avions pas de moyens. Pour attirer les jeunes nous donnions des cours d’escrime gratuit“, souligne l’ancien président de la Ligue d’escrime de Guadeloupe (1990-2005) .
"Nous n’avions pas les moyens de payer les maîtres d’armes de métropole. Il fallait qu’on se débrouille. Alors nous avons établi un plan de formation, multiplié les stages et les échanges dans la région. Le secret de cette réussite c’est la formation“, explique Robert Gara, lui qui a donné plus d’un quart de siècle de sa vie pour développer l’escrime en Guadeloupe. Robert Gara a formé et suivi les plus grand athlètes et notamment les médaillés olympique Laura Flessel ou encore l’escrimeur handisport Jean Rosier.
Un savoir-faire qui s’exporte
Robert Gara a également contribué à l’émergence de maîtres d’armes ultramarins. Parmi ces élèves Rudy Naejus. Le Guadeloupéen a entraîné nationale de l’équipe féminine d’épée jusqu’aux jeux de Rio. Depuis septembre 2017, Rudy Naejus s’est installé au Qatar. “J’ai été contacté par le Qatar. L’escrime est en pleine construction et ils veulent développer cette discipline et pour cela ils ont décidé de mettre les moyens.“ Rudy Naejus s’occupe du recrutement, de la détection mais aussi d’entraîner au sein de l “Aspire Academy“, basée à Doha. “C’est un projet intéressant. Tout est nouveau. Tout est à faire, à mettre en place. C’est aussi une belle occasion d’exporter l’escrime française à l’étranger“, confie Rudy Naejus.