Au lendemain, de la victoire du champion olympique en titre Romain Cannone dans le tournoi individuel, les deux frondeurs – Yannick Borel et Romain Cannone – en conflit avec leur ex-manager général démissionnaire Hugues Obry, se sont imposés dans la capitale géorgienne, avec le concours de Paul Allègre, en finale face aux Tchèques 45-34.
Est-ce le signe que les remous du conflit Hugues Obry sont terminés ? Devant les caméras, les sourires ont fait leur retour dans la délégation française, y compris chez les trois contestataires, Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet, demi-finaliste la veille contre l'Italie." On va droit dans le mur", avait lancé la semaine passée le champion olympique de Tokyo Cannone dans les colonnes de L'Équipe, aux côtés des deux autres.
Yannick Borel impérial en demi-finale
Dans une demi-finale serrée contre les champions du monde en titre – L'Italie avait battu la France en finale des championnats du monde 2023 – les Français ont été menés de sept touches pendant une bonne partie du combat. Dès le cinquième relais, Yannick Borel a insufflé un vent de révolte en ramenant les bleus à (23-24). Puis le Guadeloupéen, relayeur finisseur, s'est montré imperturbable pour conclure le match face aux Italiens (45-43), lors duquel le Guadeloupéen Luidgi Midelton complétait le trio français.
En finale, le relais français a maîtrisé son sujet contre la République tchèque. C'est leur deuxième victoire en quatre compétitions par équipe. Malgré des mois agités, l'épée masculine, arme forte de l'escrime française, s'avance donc vers ses Jeux de Paris-2024 en favorite après sa médaille d'argent aux Mondiaux de Milan l'été dernier et son titre un an plus tôt au Caire.