Des discussions sont en cours entre le Gouvernement et le président de la collectivité de Saint-Martin Daniel Gibbs pour que l'Etat récupère complètement la gestion du RSA dans la partie française de l'île ravagée par l'ouragan Irma, a-t-on appris jeudi de source proche de la collectivité.
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Ces discussions font suite à la demande officielle du président de la collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, lors du passage du Premier ministre le 6 novembre:
Lors de son récent déplacement en Guyane, Emmanuel Macron avait annoncé que l'Etat allait reprendre la gestion du RSA Revenu de solidarité active), devenue "une charge pas soutenable" -d'environ 150 millions d'euros en 2016- pour la collectivité territoriale de Guyane.
A Saint-Martin, derrière cette reprise en main d'une compétence qui mine les finances de la collectivité -50 millions d'euros d'endettement-, c'est justement la question épineuse de l'annulation de ce passif qui ressort.
Philippe Gustin, délégué interministériel chargé de la reconstruction de Saint-Barthélémy et Saint-Martin, a été questionné mercredi à Saint-Martin sur le sujet. Il a laissé entendre que si l'Etat récupérait cette gestion, il récupèrerait également le dossier complet, y compris la dette.
Il s'agit de mettre en place une carte prépayée, selon le principe de la carte "Cohésia" présentée mercredi par Philippe Gustin. La carte Cohésia, qui sera délivrée à 4.000 foyers sinistrés à Saint-Martin et près de 120 foyers à Saint-Barthélemy, est destinée à aider les familles en difficulté, mais ne peut être utilisée que sur le territoire français (et non dans la partie néerlandaise de l'île).
"Nous voulons aussi procéder à la dématérialisation de cette prestation (le RSA, ndlr). Je souhaite que ces sommes soient dépensées sur place, et contribuent à faire repartir l'économie", avait déclaré Daniel Gibbs.
Selon un rapport parlementaire de 2014, la charge de dépenses liées au RSA s'élevait à l'époque à 1,3 million d'euros par mois, soit environ 16 millions d'euros par an.
"Nous souhaitons que le financement du RSA soit repris par l'Etat l'an prochain, comme en Guyane et à Mayotte."
(Daniel Gibbs)
Lors de son récent déplacement en Guyane, Emmanuel Macron avait annoncé que l'Etat allait reprendre la gestion du RSA Revenu de solidarité active), devenue "une charge pas soutenable" -d'environ 150 millions d'euros en 2016- pour la collectivité territoriale de Guyane.
La question de la dette
A Saint-Martin, derrière cette reprise en main d'une compétence qui mine les finances de la collectivité -50 millions d'euros d'endettement-, c'est justement la question épineuse de l'annulation de ce passif qui ressort.Philippe Gustin, délégué interministériel chargé de la reconstruction de Saint-Barthélémy et Saint-Martin, a été questionné mercredi à Saint-Martin sur le sujet. Il a laissé entendre que si l'Etat récupérait cette gestion, il récupèrerait également le dossier complet, y compris la dette.
La mise en place d'une carte prépayée
Parallèlement, le conseil territorial de Saint-Martin a voté en fin de semaine dernière une demande d'habilitation au Parlement pour que les modalités d'attribution et de versement du RSA soient modifiées.Il s'agit de mettre en place une carte prépayée, selon le principe de la carte "Cohésia" présentée mercredi par Philippe Gustin. La carte Cohésia, qui sera délivrée à 4.000 foyers sinistrés à Saint-Martin et près de 120 foyers à Saint-Barthélemy, est destinée à aider les familles en difficulté, mais ne peut être utilisée que sur le territoire français (et non dans la partie néerlandaise de l'île).
"Nous voulons aussi procéder à la dématérialisation de cette prestation (le RSA, ndlr). Je souhaite que ces sommes soient dépensées sur place, et contribuent à faire repartir l'économie", avait déclaré Daniel Gibbs.
Plus de 3000 bénéficiaires du RSA
En 2016, plus de 3.000 personnes étaient bénéficiaires du RSA à Saint-Martin, sur une population de 36.000 habitants.Selon un rapport parlementaire de 2014, la charge de dépenses liées au RSA s'élevait à l'époque à 1,3 million d'euros par mois, soit environ 16 millions d'euros par an.