Sur le terrain, le calcul est simple : une victoire à Rotherham contre les "Red Flames", adversaire le moins coté de leur groupe, permettrait aux Bleues de rejoindre le top 8, à l'instar de l'Angleterre et l'Allemagne, avant même leur dernier match contre l'Islande. Et si leurs victimes italiennes, croquées 5-1 dimanche, ne perdaient pas contre les Islandaises jeudi, la première place du groupe D serait déjà assurée. Terminer en tête de la poule assure en théorie un tableau plus accessible.
"Nous sommes comme à la veille du premier match : concentrées, déterminées et appliquées", a assuré mercredi la capitaine Wendie Renard. "Ce que je veux surtout revoir, ce sont des buts", a lancé de son côté la sélectionneuse Corinne Diacre, satisfaite de "l'état d'esprit" de ses joueuses qui "se battent". Jusqu'à présent, tous les feux sont au vert pour la France, lancée comme un ouragan dans ce Championnat d'Europe et préservée de toute blessure parmi son effectif, pourtant pas épargné par ces désagréments avant le coup d'envoi du tournoi.
Wendie Renard (quadriceps) et Sakina Karchaoui (cuisse) ont surmonté leurs pépins physiques pour lancer parfaitement leur Euro, Grace Geyoro a balayé le souvenir de son entorse au genou avec un triplé contre les Azzurre et Kadidiatou Diani, malgré une torsion de la cheville, s'est régalée sur son aile droite. Mercredi après-midi, l'entraînement s'est déroulé en présence des 23 joueuses, au lendemain d'une mise en place tactique qui laisse entrevoir un onze de départ similaire à celui choisi contre l'Italie.
Diacre avait la joie contenue après le succès initial, comme ses joueuses. Mais elle s'est montrée plus détendue et bavarde qu'à l'accoutumée, comme libérée d'un poids. Son président Noël Le Graët n'y est pas pour rien. Le patron de la Fédération française de football a fait en sorte d'alléger la pression autour de celle qu'il a nommée en août 2017, après l'Euro raté par les Bleues d'Olivier Echouafni. Son contrat, qui arrive à échéance après la finale du 31 juillet, "sera sûrement reconduit, jusqu'à la fin de la Coupe du monde au moins" l'été prochain, a indiqué le dirigeant sur France 2 la semaine passée.
Les Bleues comptent quatre joueuses originaires des Outre-mer : Wendie Renard (Martinique), Melvine Malard (La Réunion), Delphine Cascarino et Sandy Baltimore (Guadeloupe).