Les chefs d'oeuvre réunis mettent en avant le travail de l'artiste sur la matière ainsi que son processus de création. Des oeuvres réalisés au cours de ses nombreux voyages notamment en Martinique en 1887, où il a la révélation de la lumière, et en Polynésie où Gauguin, à la recherche d'un paradis perdu, réalise ses plus belles peintures.
Chez Gauguin, le voyage est permanent. Il est en quête permanente d'un nouveau lieu à vivre et ce qui nous paraissait intéressant de montrer dans l'exposition, c'est que le voyage est toujours chez lui le synonyme d'une recherche, Claire Bernardi, Co-commissaire de l'exposition Gauguin l'alchimiste
Quarante toiles en onze mois en Polynésie
L'exposition propose également le manuscrit illustré de son voyage à Tahiti, "Noa Noa", commencé en 1893. Ce récit reposait sur la volonté de l'artiste d'aider le lecteur à comprendre sa peinture et à faire découvrir aux Parisiens ce monde tahitien. Elle témoigne également de sa richesse créative. Durant son premier séjour, il peindra plus de quarante toiles en onze mois.Gauguin dit toujours qu'il n'arrive jamais véritablement à un point d'achèvement parce qu'on voit un motif passer de la peinture à la sculpture, de la sculpture à la gravure avec des allers-retour continuels, et ça on le retrouve aussi dans sa correspondance où il dit toujours qu'il est en quête perpétuelle... Il considère qu'il n'est jamais arrivé à un point d'achèvement, Ophélie Ferlier-Bouat, co-commissaire Gauguin l'alchimiste
Loin des polémiques sur la vie tumultueuses de Gauguin à la fin de sa vie, cette exposition rappelle qu'il était avant tout un grand artiste en perpétuelle recherche... Un alchimiste.
Regardez le reportage de Didier Rousseau Kaplan et Olivier Duflo au Grand Palais: