Pendant plusieurs jours, amateurs d’art et curieux ont pu se plonger dans un espace 3D immersif où les œuvres de 32 artistes venus des Caraïbes, du Pacifique, d’Afrique et de l’océan Indien étaient exposées. Peintures, sculptures, photographies et installations vidéo y étaient accessibles grâce à la plateforme Anasaea. Les visiteurs pouvaient se déplacer sous forme d’avatars, interagir en direct avec les artistes et même acheter des œuvres.
Un concept innovant porté par Olivier Joureau, philanthrope guadeloupéen basé en Suisse en collaboration avec Tom Coly (commissaire d’exposition belge), Julien Vandanjon (galeriste réunionnais) et Albert Fogoum (opérateur camerounais).
"À travers cette exposition virtuelle, ce qu'on veut montrer, c'est qu'il est possible d'organiser un événement international avec très peu de moyens finalement. Et qu’un artiste qui se trouve au fin fond d'une région ou d'un village avec une simple connexion internet puisse aussi participer à un événement international qui lui donne une visibilité. Il s’agit de faire beaucoup avec peu de choses", explique Olivier Joureau.
Un succès fulgurant
Avec plus de 255 000 visiteurs, 1 800 inscrits et une audience en direct sur les réseaux sociaux, YouTube Live et Twitch, l’événement a dépassé toutes les attentes. L’affluence a même temporairement fait “planter” les serveurs d’Anasaea, un signe de l’enthousiasme du public.
Le Grand Prix Cimarron 2025 a été attribué aux artistes Cédrick Isham Calvados et David Démétrius pour leur œuvre hybride mêlant slam et photographie, réalisée avec les Guadeloupéens de Metis'Gwa. Les lauréats seront accueillis en résidence à Bruxelles en janvier 2026.
Pour ceux qui n’ont pas pu assister à l’événement en direct : Cimarron 2025 reste accessible en ligne jusqu’en février 2026. Un autre volet est prévu pour novembre 2025. Un projet qui prouve que l’art peut aussi se nourrir de l’innovation numérique.