Endeuillées l'an dernier par une agression mortelle, les Fêtes de Bayonne sont à nouveau confrontées à la violence. L'homme de 58 ans, frappé à la tête le soir du 11 juillet pendant les Fêtes de Bayonne, est décédé des suites de ses blessures. "Hier soir, la victime est malheureusement décédée au Centre hospitalier de la Côte basque, où elle se trouvait prise en charge depuis son hospitalisation", a indiqué le procureur de la République Jérôme Bourrier ce mercredi. L'agresseur, un Guadeloupéen, avait été mis en examen pour tentative de meurtre et écroué samedi.
Les faits sont survenus le 11 juillet au soir, au lendemain du lancement des fêtes, au niveau d'une gare routière mise en place pour les festivités qui accueillent des centaines de milliers de personnes chaque année.
Un profil violent
Les versions sur l'origine de l'altercation entre les deux hommes diffèrent, selon le parquet. La victime, un festayre âgé de 58 ans et en état d'ébriété (1,87 g d'alcool par litre de sang), aurait invectivé le mis en cause, un Guadeloupéen de 39 ans qui évoque des propos à caractère raciste, que la compagne de la victime conteste. Malgré des tentatives d'apaisement de la situation, le mis en cause, se présentant comme "champion de boxe", aurait porté "deux coups violents au visage" de la victime, provoquant un "traumatisme crânien grave avec hémorragie cérébrale". Selon le parquet, les images de la vidéo-protection "laissent clairement apparaître que la victime n'a, à aucun moment, tenté de porter des coups".
Interpellé le lendemain de l'agression, le Guadeloupéen, qui travaille dans une société de nettoyage, a un "profil manifestement violent, avec de nombreux antécédents judiciaires", selon le procureur de Bayonne. Il a été condamné 16 fois par le tribunal correctionnel, dont 12 pour violences aggravées. L'ancien boxeur de 39 ans a été mis en examen pour meurtre dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 13 juillet et placé en détention provisoire.