Le festival international du film documentaire Amazonie Caraïbes se tient à Saint-Laurent du Maroni en Guyane jusqu’au 18 octobre. Un documentaire en noir et blanc retrace avec force l’effondrement de l’économie brésilienne sous la présidence de Temer.
"Vertige de la chute" est né après des années de croissance et d’espoir au Brésil. Mais à la fin des gouvernements de Lula et de Dilma Rouseff, sous la présidence de Michel Temer (2016-2018), le pays a vu son économie s’effondrer. Première victime : la culture. A Rio de Janeiro, le théâtre municipal qui héberge l’une des compagnies les plus prestigieuses du Brésil, les salaires ne sont plus payés. Les salariés de l’Opéra s’organisent pour récolter de l’argent et faire des paniers de première nécessité pour survivre.
La Brésilienne Patrizia Landi, co-réalisatrice de "Vertige de la chute", est venue partager l’histoire de son film en Guyane à Saint-Laurent du Maroni lors du FIFAC (festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes). En Brésilien, son documentaire se nomme "Ressaca" qui signifie "gueule de bois".
Regardez ci-dessous notre module "Quoi de neuf, doc ?" :
Descente aux enfers
"Vertige de la chute" est une expérience intime d’une descente aux enfers. Les artistes de l’Opéra ont beau se battre, croire encore en leur art, les autorités restent complètement sourdes à leurs demandes. Le documentaire de Vincent Rimbaux et de Patrizia Landi suit en particulier la trajectoire de trois personnages très attachants.De danseur à chauffeur Uber
Il y a Marcia, danseuse étoile qui choisit d’émigrer à Salzbourg. Le film la suit jusqu’en Autriche où elle souffre de son exil forcé. Il y a aussi un danseur étoile contraint de travailleur comme chauffeur de taxi pour Uber. Et enfin un salarié du théâtre chargé de la sécurité, un vieux monsieur très attachant que le film montre en train de faire ses courses, terriblement gêné au moment de payer.
Gueule de bois
La Brésilienne Patrizia Landi, co-réalisatrice de "Vertige de la chute", est venue partager l’histoire de son film en Guyane à Saint-Laurent du Maroni lors du FIFAC (festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes). En Brésilien, son documentaire se nomme "Ressaca" qui signifie "gueule de bois". Censure
Pour Patrizia Landi, la "gueule de bois" est bien pire que ce qu’elle imaginait. Avec Jair Bolsonara, le nouveau président du Brésil, elle dit "assister à une situation qu'elle n'aurait jamais pensé vivre : la censure. Il n'est plis possible de parler librement au Brésil", déclare-t-elle à La1ère.Regardez ci-dessous notre module "Quoi de neuf, doc ?" :