Plus de six ans après les attentats du 13 novembre, la Cour d'assises spéciale de Paris a condamné mercredi dernier Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts, à la perpétuité incompressible, la peine la plus lourde du code pénal. Les cinq magistrats professionnels ont suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé cette sanction rarissime à l'encontre du seul accusé du box reconnu par la cour comme co-auteur des attaques de Paris et Saint-Denis qui ont épouvanté la France.
148 jours d'audiences
Les magistrats ont condamné les 19 coaccusés de Salah Abdeslam - dont six étaient jugés par défaut -, écartant la qualification terroriste pour un seul d'entre eux, Farid Kharkhach. Les peines prononcées pour les autres vont de quatre ans dont un an ferme à la perpétuité.
De nombreuses parties civiles, qui s'étaient serrées sur les bancs de bois, se sont étreintes après le verdict, rendu au terme de 148 jours d'audiences marquées par les quelque 400 dépositions de rescapés et proches de victimes. Parmi elles, la famille Kirchheim : Fabienne Kirchheim, d’origine guadeloupéenne (et petite fille de l’ex-sénateur Marcel Gargar), et Faustine Dréan ont suivi le procès en tant que partie civile. Jean-Jacques Kirchheim, le frère de Fabienne et le compagnon de Faustine est mort au Bataclan.
Ecoutez les récits de Fabienne Kirchheim et de Faustine Dréan, recueillis par Tessa Grauman quelques jours après le verdict.
Témoignages de Fabienne Kirchheim et de Faustine Dréan