Fin des forages d’hydrocarbures en mer

Plate-forme au large du Guyana sur le site offshore Liza
Le gouvernement a annoncé jeudi avoir mis fin définitivement aux forages pétroliers maritimes en France, en refusant de prolonger un permis de recherche au large des îles Eparses, archipel français situé dans le canal du Mozambique.
 
Le gouvernement a "refusé de prolonger le permis exclusif de recherches en mer de Juan de Nova Maritime Profond, situé au large des Îles Eparses", et "il n'y aura donc plus en France de forage d'hydrocarbures en mer", ont indiqué Elisabeth Borne et Bruno Le Maire, ministres de la Transition écologique et de l'Economie, dans un communiqué commun.
 

Arrêt progressif     

Cette décision intervient un an après l'abandon du permis d'exploration offshore "Guyane Maritime", au large de la Guyane. L'exécutif a fait voter en 2017 une loi interdisant la délivrance de tout nouveau permis de recherche d'hydrocarbures en France. Le texte n'étant pas rétroactif, cette interdiction ne s'applique pas aux demandes d'ores et déjà déposées et à l'étude.

Outre la fin de l'exploration, le texte de 2017 prévoit l'arrêt progressif de l'exploitation d'hydrocarbures à l'horizon 2040, afin de "sortir la France des énergies fossiles". Au-delà de cette date, les concessions existantes ne pourront donc pas être renouvelées.
 

Gisements recensés

Selon le ministère, 64 gisements pétroliers et gaziers sont aujourd'hui en exploitation en France, principalement dans le Bassin aquitain et dans le Bassin parisien, pour une superficie totale de 4.000 km2. La production pétrolière de la France représente 1% de sa consommation.

Présumées riches en hydrocarbures, les îles Eparses sont situées entre Madagascar et le Mozambique, en Afrique. Cet archipel dont les terres émergées représentent environ 7 km2 fait l'objet d'une vive querelle territoriale entre Paris et Antananarivo.