La finale des championnats de France jeunes de natation artistique a eu lieu au Centre nautique Gilbert Bozon de Tours. 9ièmes et 11ièmes sur 12 équipes : une très belle performance pour deux clubs de La Réunion. Reportage.
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9ièmes et 11ièmes sur 12 équipes engagées en finale des championnats de France jeunes de natation artistique au Centre nautique Gilbert Bozon de Tours ! Une très belle performance pour les deux clubs de La Réunion face aux clubs élites de l’hexagone. Car c’est toute la difficulté des nageuses des Sirènes de l’Ouest de Saint-Paul et les Aquanautes de l’Ermitage-les-Bains : se confronter à ce qui se fait de mieux en France dans ce sport que l’on appelait jusqu’à peu natation synchronisée. Car habituellement, les réunionnaises ne se mesurent qu’entre elles, dans des compétitions locales entre les 5 clubs de l’Ile. "On vit notre sport en autarcie", confie Flore Attyasse, entraîneur de l’équipe des Sirènes de l’Ouest.
Avec 72.4333, les Sirènes de l’ouest, pour leur 2ième venue en France hexagonale, termine donc 9ième d’une compétition qui comprend épreuves individuelles, duos, ballets libres et highlights, sur deux niveaux nationaux : nationale 2 et Nationale 1. Un final en apothéose pour les Réunionnaises après 5 jours de compétition au cœur de la capitale tourangelle où se sont affrontés 38 clubs de France – plus de 500 nageuses - dont 3 d’outre-mer avec celui de La Guadeloupe qui n’a pas pu se qualifier pour les phases finales.
Regardez ces photos de Jean-Michel Mazerolle :
"Ces Championnats de France sont toujours une surprise pour nous, renchérit Marie Tavenard, coach des Aquanautes de l’Ermitage-les-Bains. D’une année sur l’autre, les niveaux évoluent beaucoup. Et notre difficulté est double : gérer bien évidement le manque de repères de niveaux avec les clubs de l’hexagone et en même temps les changements de nageuses dans l’équipe. C’est une double difficulté que n’éprouve pas les clubs métropolitains. Ca nous oblige à travailler un peu à l’aveugle".
Les départs de meilleures nageuses l’an passé pour cause de montée en équipe junior est l’explication principale du résultat final en demi-teinte des Aquanautes : une 11ième place en N1 pour ce club considéré comme l’un des meilleurs de l’Ile de La Réunion. Pour autant, leurs ballets terminent à la 2ième place en N2.
"La présence des clubs ultramarins lors des championnats est indispensable, insiste Sylvie Neuville, directrice de la natation artistique auprès de la fédération française de natation. C’est d’abord un lien entre tous les territoires français. Mais c’est surtout pour nous, Fédération, l’opportunité de « casser » un sentiment souvent partagé par les jeunes sportifs outre-mer : celui de la dévalorisation par rapport à la métropole.
Seul hic, pour les clubs ultramarins : les finances ! Près de 21 000 euros pour une 15 aine de nageuses rien que pour le club des Sirènes de l’Ouest. La Région Réunion et des partenaires privés ont mis la main à la poche pour aider les familles des nageuses les plus défavorisées. "La venue en métropole est la porte ouverte pour que des jeunes de chez nous intègrent des clubs élite en métropole voire intègre l’équipe de France", rajoute Marie Tavenard des Auquanautes.
En attendant, la natation artistique est en pleine croissance outre-mer. De plus en plus de clubs ultramarins envoient des nageuses et depuis peu des nageurs pour s’entraîner dans des clubs métropolitains histoire de monter les niveaux. Affaire à suivre !
"Nos compétitions locales ne sont pas représentatives du niveau national. Venir ici en métropole se confronter aux meilleures est l’occasion pour nous de mesurer notre niveau et de motiver encore plus les filles à progresser dans ce sport hyper complet !".
Le classement
Avec 72.4333, les Sirènes de l’ouest, pour leur 2ième venue en France hexagonale, termine donc 9ième d’une compétition qui comprend épreuves individuelles, duos, ballets libres et highlights, sur deux niveaux nationaux : nationale 2 et Nationale 1. Un final en apothéose pour les Réunionnaises après 5 jours de compétition au cœur de la capitale tourangelle où se sont affrontés 38 clubs de France – plus de 500 nageuses - dont 3 d’outre-mer avec celui de La Guadeloupe qui n’a pas pu se qualifier pour les phases finales.Regardez ces photos de Jean-Michel Mazerolle :
"Ces Championnats de France sont toujours une surprise pour nous, renchérit Marie Tavenard, coach des Aquanautes de l’Ermitage-les-Bains. D’une année sur l’autre, les niveaux évoluent beaucoup. Et notre difficulté est double : gérer bien évidement le manque de repères de niveaux avec les clubs de l’hexagone et en même temps les changements de nageuses dans l’équipe. C’est une double difficulté que n’éprouve pas les clubs métropolitains. Ca nous oblige à travailler un peu à l’aveugle".
Les départs de meilleures nageuses l’an passé pour cause de montée en équipe junior est l’explication principale du résultat final en demi-teinte des Aquanautes : une 11ième place en N1 pour ce club considéré comme l’un des meilleurs de l’Ile de La Réunion. Pour autant, leurs ballets terminent à la 2ième place en N2.
Une présence "indispensable"
"La présence des clubs ultramarins lors des championnats est indispensable, insiste Sylvie Neuville, directrice de la natation artistique auprès de la fédération française de natation. C’est d’abord un lien entre tous les territoires français. Mais c’est surtout pour nous, Fédération, l’opportunité de « casser » un sentiment souvent partagé par les jeunes sportifs outre-mer : celui de la dévalorisation par rapport à la métropole."Ils pensent qu’ils sont moins bons, qu’ils ne savent pas faire aussi bien que les jeunes hexagonaux. Les faire venir est une manière de lutter contre ces croyances. Preuve en est leurs résultats ; les réunionnais terminent dans les 12 meilleurs clubs nationaux !"
Seul hic, pour les clubs ultramarins : les finances ! Près de 21 000 euros pour une 15 aine de nageuses rien que pour le club des Sirènes de l’Ouest. La Région Réunion et des partenaires privés ont mis la main à la poche pour aider les familles des nageuses les plus défavorisées. "La venue en métropole est la porte ouverte pour que des jeunes de chez nous intègrent des clubs élite en métropole voire intègre l’équipe de France", rajoute Marie Tavenard des Auquanautes.
Des stages Outre-mer
"Heureusement qu’elles sont là les nageuses ultramarines !, lâche Michelle Roilly, présidente du Club de natation artistique de Tours et organisatrice de ces championnats de France. Et il en faut d’autres pour les prochaines éditions ! Car elles apportent ici leur singularité de par leur culture, leur environnement et la chaleur de leurs territoires, y compris dans la décoration de leurs maillots. Un bol d’air qui me taraude depuis quelques temps au point que le club de Tours est en train de s’organiser pour aller faire des stages outre-mer".En attendant, la natation artistique est en pleine croissance outre-mer. De plus en plus de clubs ultramarins envoient des nageuses et depuis peu des nageurs pour s’entraîner dans des clubs métropolitains histoire de monter les niveaux. Affaire à suivre !