Football : l'OL de Wendie Renard en quête d'un 7e titre en ligue des champions face à Wolfsburg

Wendie Renard
La Martiniquaises Wendie Renard espère bien battre Wolfsburg ce dimanche. Un match à suivre à partir de 20h (heure de Paris) en Ligue des champions. La capitaine de l’OL âgée de seulement de trente ans possède avec l’OL une "culture de la gagne" sans pareil.
 
"Le mot Gagner, gagner, gagner, c'est tout ce qu'il y a dans ma tête", a résumé samedi devant la presse la capitaine multi-titrée de l'OL. "C'est tellement beau de souffrir ensemble, de marquer des buts et de pleurer de joie à la fin. C'est mon objectif. Je suis toujours porté vers les trophées".
Le titre de son livre, "Mon étoile", aurait pu s'écrire au pluriel tellement la Lyonnaise a appris à tutoyer les sommets, du haut de son mètre quatre-vingt sept et de son armoire à trophées.

Après une nouvelle Coupe de France, le 9 août contre Paris, elle vise une septième Ligue des champions contre Wolfsburg à l'occasion de sa neuvième finale européenne, un record partagé avec la gardienne Sarah Bouhaddi.
"J'ai encore de l'encre dans ma plume pour écrire d'autres lignes à mon palmarès. Je n'ai pas fait 6.000 kilomètres (depuis la Martinique) pour rien", confiait-elle en début de tournoi au quotidien sportif L'Equipe.

Après son but libérateur en demi-finale, mercredi face au PSG (1-0), la défenseure centrale a exhorté ses coéquipières à ne pas lever le pied, fidèle à sa réputation de guerrière insatiable.
           

"Horrible de jouer contre elle"

"Bon les filles c'est bien, c'est très bien, félicitations à toutes et à tous, mais c'est pas fini!", peut-on l'entendre dire dans une scène filmée dans le vestiaire. "C'était dur, donc on va savourer ensemble, mais c'est pas fini. On profite, mais demain on repart au boulot", insiste-t-elle.
L'épisode résume l'état d'esprit de la joueuse qui a fait ses gammes au Prêcheur, petite ville du Nord de la Martinique dont elle est originaire. "La culture de la gagne c'est, au quotidien, l'exigence mise envers toi-même", disait-elle en mars à l'AFP lors du dernier rassemblement des Bleues. "Moi quand j'arrive sur un terrain à l'entraînement, j'ai envie de gagner. Je perds, je suis énervée".

Ses adversaires la redoutent et ses partenaires l'admirent, pour la même raison. "C'est horrible de jouer contre elle", avoue sa nouvelle coéquipière, Sara Björk Gunnarsdottir, qui l'a affrontée plusieurs fois sous le maillot de Wolfsburg. "C'est une guerrière mais aussi une leader", prolonge la milieu islandaise.

Wendie, "c'est le visage de Lyon", elle incarne les valeurs de solidarité, de succès et de "passion" qui "rende cette équipe si forte", assure la recrue.
           

Forte tête 

Renard, c'est aussi le lien entre Lyon et la Ligue des champions, une histoire d'amour qui dure depuis plusieurs années désormais. L'internationale française, arrivée à l'OL à l'été 2006, était déjà titulaire lors du premier match européen des Fenottes, conclu 12-0 en août 2007 face aux Slovaques du Slovan Duslo Sala.

Depuis ce baptême du feu, la joueuse la plus capée en Ligue des champions a amassé un magot de six titres sur la scène européenne, pour huit finales disputées avant celle de dimanche. Elle fait de son passé une force, comme elle l'explique à l'AFP: "Il y a des jeunes avec beaucoup de qualités mais au haut niveau, l'expérience ne s'achète pas. Il faut pouvoir jouer petit à petit, apprendre de ses erreurs, les reconnaître et travailler".
           
Mais elle refuse absolument d'en faire un totem qui la mettrait au-dessus de la concurrence. "Si tu veux être sur le terrain, il faut te battre. Il n'y a pas de passe-droit. Vous pensez que si j'étais nulle depuis des années, je serais à l'OL ?", confiait-elle récemment à L'Equipe. "À l'entraînement, tous les jours, c'est la guerre. On n'a pas le temps de dormir."
 
Wendie Renard

Capitaine de l'OL depuis la saison 2013/14, elle rassure l'équipe en défense et se révèle être un soutien précieux en attaque, en particulier sur les coups de pied arrêtés où ses adversaires sont souvent dépassés.
   
"On savait qu'ils avaient une joueuse d'1,87 m capable de sauter à 2 mètres, on le sait mais on a été puni", s'est encore lamenté mercredi l'entraîneur parisien Olivier Echouafni, éliminé sur une tête de la Lyonnaise.
           
Contre le PSG, Renard a inscrit son cinquième but en cinq matches dans la compétition cette saison. Contre Wolfsburg, l'OL comptera encore sur sa forte tête pour faire la différence.