Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire concernant l'usage fait par Ségolène Royal des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles, a-t-il annoncé mercredi.
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"Rien de nouveau", a réagi sur Twitter l'ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007, en invitant à retrouver "toutes les explications cet après-midi" sur sa page Facebook.
Chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, elle dispose d'une enveloppe de 100.000 euros par an et de trois collaborateurs, financés par le ministère des Affaires étrangères.
Après l'enquête de franceinfo l'épinglant, elle avait réagi en dénonçant des "insinuations" selon elle "calomnieuses et diffamatoires".
"Ca ressemble à une forme d'acharnement du gouvernement qui a peur de sa liberté de parole", a déploré à l'annonce de l'ouverture d'une enquête un proche de Mme Royal, le député de Seine-Maritime Christophe Bouillon, estimant que "le gouvernement a inventé un devoir de réserve XXL" pour l'ancienne ministre.
"Ségolène Royal, dans l'exercice de ses missions, n'a rien à se reprocher", a-t-il encore assuré sur BFMTV.
Mardi, Mme Royal avait elle-même estimé avoir été licenciée, après avoir reçu un courrier des deux secrétaires généraux du Quai d'Orsay la sommant de taire ses critiques et envisageant de "mettre fin" à ses fonctions.
"Un prochain Conseil des ministres pourrait examiner le projet de décret mettant fin à vos fonctions d'ambassadrice", ajoute la lettre dont le Canard enchaîné a reproduit des extraits et que Mme Royal a elle-même publiée mardi sur sa page Facebook. Elle sera "vraisemblablement" démise de ses fonctions lors du Conseil des ministres du vendredi 24 janvier, selon une source proche de l'exécutif.
Mme Royal en a déjà pris acte dans son message posté mardi: "Je comprends par cette lettre que le président de la République va mettre fin à mes fonctions à un prochain Conseil des ministres puisque je n'ai pas l'intention de renoncer à ma liberté d'opinion et d'expression garantis par la Constitution".
Le Premier ministre demande de la "clarté" à Ségolène Royal sur son rôle d'ambassadrice des pôles en rappelant sa "nécessaire obligation de réserve" et en soulignant que "la diplomatie c'est une mission, la politique en est une autre".
Rien de nouveau. Retrouvez toutes les explications cet après midi sur FB. https://t.co/BLvVlZP5aA
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) January 15, 2020
Enveloppe de 100.000 euros
Ségolène Royal, qui occupe cette fonction bénévole depuis 2017, avait été mise en cause par franceinfo pour avoir utilisé à des fins personnelles --notamment la promotion d'un de ses livres-- l'enveloppe mise à sa disposition pour ses frais d'ambassadrice.Chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, elle dispose d'une enveloppe de 100.000 euros par an et de trois collaborateurs, financés par le ministère des Affaires étrangères.
Après l'enquête de franceinfo l'épinglant, elle avait réagi en dénonçant des "insinuations" selon elle "calomnieuses et diffamatoires".
"Ca ressemble à une forme d'acharnement du gouvernement qui a peur de sa liberté de parole", a déploré à l'annonce de l'ouverture d'une enquête un proche de Mme Royal, le député de Seine-Maritime Christophe Bouillon, estimant que "le gouvernement a inventé un devoir de réserve XXL" pour l'ancienne ministre.
"Ségolène Royal, dans l'exercice de ses missions, n'a rien à se reprocher", a-t-il encore assuré sur BFMTV.
"Je n'ai pas l'intention de renoncer à ma liberté d'opinion"
L'ancienne ministre de l'Environnement est sur un siège éjectable, après avoir tancé à plusieurs reprises le gouvernement.Mardi, Mme Royal avait elle-même estimé avoir été licenciée, après avoir reçu un courrier des deux secrétaires généraux du Quai d'Orsay la sommant de taire ses critiques et envisageant de "mettre fin" à ses fonctions.
"Un prochain Conseil des ministres pourrait examiner le projet de décret mettant fin à vos fonctions d'ambassadrice", ajoute la lettre dont le Canard enchaîné a reproduit des extraits et que Mme Royal a elle-même publiée mardi sur sa page Facebook. Elle sera "vraisemblablement" démise de ses fonctions lors du Conseil des ministres du vendredi 24 janvier, selon une source proche de l'exécutif.
Mme Royal en a déjà pris acte dans son message posté mardi: "Je comprends par cette lettre que le président de la République va mettre fin à mes fonctions à un prochain Conseil des ministres puisque je n'ai pas l'intention de renoncer à ma liberté d'opinion et d'expression garantis par la Constitution".
"La diplomatie c'est une mission, la politique en est une autre"
Edouard Philippe a réagi à la polémique ce mercredi, rappelant une "nécessaire obligation de réserve".Nous avons demandé à Mme Royal quelle était sa position sur cette nécessaire obligation de réserve et le respect qu'elle doit à cette obligation de réserve. Elle fera sans doute valoir ses observations et nous aurons l'occasion de prendre une décision, après avoir lu et réfléchi à ses observations
- Edouard Philippe, Premier ministre
Le Premier ministre demande de la "clarté" à Ségolène Royal sur son rôle d'ambassadrice des pôles en rappelant sa "nécessaire obligation de réserve" et en soulignant que "la diplomatie c'est une mission, la politique en est une autre".