Gabriel Serville interpelle le gouvernement sur l’abandon du projet de CHU en Guyane

Gabriel Serville
A l’Assemblée nationale, le député de Guyane Gabriel Serville a interpellé le gouvernement sur la remise en cause de la création d’un Centre hospitalier universitaire comme cela avait été inscrit dans l’accord de Guyane après la crise sociale de 2017.
 
"En avril 2017, la Guyane entamait une grève de grève de 174 jours pour exiger de sortir la Guyane de son indigence en matière d’infrastructures de santé publique", commence Gabriel Serville lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Le député rappelle que de cette mobilisation ont découlé plusieurs engagements du gouvernement comme "celui de construire des hôpitaux à Maripasoula et à Saint Georges de l’Oyapock d’une part et celui de transformer le CHAR, (Centre hospitalier Andrée-Rosemon de Cayenne) en CHU".
 

Revendications anciennes

Le député rappelle que cestte revendication remonte à 2001. "La santé ne se marchande pas", ajoute Gabriel Serville qui estime que le gouvernement n’a pas respecté sa parole.
 

Conditions non réunies

C’est Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé qui répond au député par ces mots : "la santé ne se marchande mais ne peut pas non plus se permettre des approximations". "50 millions d’aides ont été versés à l’hôpital de Cayenne", ajoute-t-il. Sa réponse est très claire : "les conditions ne sont pas réunies pour la création d’un CHU en Guyane".


Manque d'attractivité

Le secrétaire d’Etat considère que "l’environnement n’est pas suffisamment attractif en Guyane" pour la création d’un centre hospitalier universitaire tout en ajoutant que le soutient de l’Etat est total pour "l’hôpital de Cayenne et ses activités de recherches".
 

Réponse de Serville

Depuis une semaine, les députés peuvent réagir lors des questions au gouvernement. Le député de Guyane ne s'est pas privé d'utiliser ce nouveau droit octroyé à l'opposition. "Votre approche comptable fera certainement le bonheur des 4000 patients qui sont évacués chaque année en Martinique en Guadeloupe ou en Métropole" réplique Gabriel Serville, "de même que les Amérindiens empoisonnés chaque année".

►Regardez ci-dessous l'intervention de Gabriel Serville et la réponse d'Adrien Taquet :