L’une des principales figures du mouvement des Gilets jaunes dans l'hexagone, la Martiniquaise Priscillia Ludosky, a interpellé Emmanuel Macron dans une "Réponse au président". Elle y évoque notamment la question de la transition écologique dans les Outre-mer.
« Sept mois après avoir lancé cette pétition ("Pour une baisse des prix du carburant à la pompe" ndlr), je reçois votre réponse et il est bien dommage qu’après tant de temps, elle soit si peu constructive », écrit Priscillia Ludosky dans sa longue lettre adressée au président Macron le 26 décembre. Dans un texte diffusé dans les commentaires de la pétition sur le site change.org, Emmanuel Macron avait déclaré notamment, le 20 décembre, « Votre message, je l’ai entendu. Je vous réponds directement : vous avez raison », en rappelant les diverses mesures prises dans le cadre de « l’état d’urgence économique et social ».
« La proportion des taxes dans le prix du carburant est beaucoup trop élevée connaissance prise du fait que d’autres acteurs polluants ne sont pas soumis à cette taxation : kérosène utilisé dans l’aérien non taxé, fioul maritime non taxé… Je ne vous apprends rien... Sauver la planète n’est-il pas l’affaire de tous ? Le principe du « pollueur/payeur », n’est-il applicable qu’aux automobilistes ?? », dénonce-t-elle. Priscillia Ludosky ajoute aussi que le gouvernement justifie la hausse de cette taxation par le fait qu’il faille financer la transition écologique, sans que l’on observe que les mesures mises en place aillent dans le sens de la transition.
« Oui nous sommes en colère », écrit encore Priscillia Ludosky, « car oui nous ne cessons de payer des taxes dont nous ne savons pas ce qu’elles financent et ne savons pas dans quelles mesures elles sont justifiées à mesures qu’elles augmentent. Oui nous n’avons pas l’impression que les mesures adoptées au fil des ans aillent dans le sens de l’intérêt général mais dans celui des lobbies et industriels. Oui nous aimerions être beaucoup plus impliqués dans les prises de décisions qui nous concernent tant nous constatons qu’elles donnent lieu à la mise en place de mesures qui répondent uniquement aux besoins d’une partie de la population. »
« Une baisse sérieuse de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité (énergie, logement, transports, produits alimentaires, vêtements) ; (…) une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges et retraites courantes et futures des élus et hauts fonctionnaires. Ceci témoignerait de la solidarité de ces profils envers les profils moins avantagés mais aussi à faire des économies ; mise en place du Référendum d'Initiative Citoyenne en toutes matières reposant sur quatre points : (notamment, ndlr) donner au peuple le droit de déclencher un référendum en vue de modifier la Constitution et interdire toute modification de la Constitution sans passer par le référendum ; et donner au peuple le droit de rédiger ou abroger une loi sur le sujet qu'il choisit ».
Transition écologique
Mais pour Priscillia Ludosky, la réponse est insuffisante et ne satisfait pas à l’ensemble des questions que pose la pétition. Et de soulever certains points restés sans réponse, selon elle.« La proportion des taxes dans le prix du carburant est beaucoup trop élevée connaissance prise du fait que d’autres acteurs polluants ne sont pas soumis à cette taxation : kérosène utilisé dans l’aérien non taxé, fioul maritime non taxé… Je ne vous apprends rien... Sauver la planète n’est-il pas l’affaire de tous ? Le principe du « pollueur/payeur », n’est-il applicable qu’aux automobilistes ?? », dénonce-t-elle. Priscillia Ludosky ajoute aussi que le gouvernement justifie la hausse de cette taxation par le fait qu’il faille financer la transition écologique, sans que l’on observe que les mesures mises en place aillent dans le sens de la transition.
Au passage, elle évoque également la situation dans les Outre-mer. « Le Glyphosate n’est toujours pas interdit ; vous laissez Total forer du pétrole en Guyane et participer activement à polluer les eaux, vous laissez pourrir les sols des Outre-mer avec le chlordécone ; (…) vous ne mettez pas les moyens nécessaires au développement de moyens de transports dans les régions qui en sont dépourvues et dont les habitants n’ont d’autres choix que d’utiliser leurs véhicules… ».
« Oui nous sommes en colère », écrit encore Priscillia Ludosky, « car oui nous ne cessons de payer des taxes dont nous ne savons pas ce qu’elles financent et ne savons pas dans quelles mesures elles sont justifiées à mesures qu’elles augmentent. Oui nous n’avons pas l’impression que les mesures adoptées au fil des ans aillent dans le sens de l’intérêt général mais dans celui des lobbies et industriels. Oui nous aimerions être beaucoup plus impliqués dans les prises de décisions qui nous concernent tant nous constatons qu’elles donnent lieu à la mise en place de mesures qui répondent uniquement aux besoins d’une partie de la population. »
Répondre à l’urgence
Parmi les propositions des Gilets jaunes pour répondre à l’urgence afin de retrouver du pouvoir d’achat et de « résoudre cette crise démocratique que nous traversons », Priscillia Ludosky demande entre autres dans sa lettre à Emmanuel Macron :« Une baisse sérieuse de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité (énergie, logement, transports, produits alimentaires, vêtements) ; (…) une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges et retraites courantes et futures des élus et hauts fonctionnaires. Ceci témoignerait de la solidarité de ces profils envers les profils moins avantagés mais aussi à faire des économies ; mise en place du Référendum d'Initiative Citoyenne en toutes matières reposant sur quatre points : (notamment, ndlr) donner au peuple le droit de déclencher un référendum en vue de modifier la Constitution et interdire toute modification de la Constitution sans passer par le référendum ; et donner au peuple le droit de rédiger ou abroger une loi sur le sujet qu'il choisit ».