Un "gourou" guadeloupéen jugé dans l'Hexagone pour viol sur des adolescentes

Le box des accusés, à la cour d'assises d'Evry (Essonne)
Le Guadeloupéen de 53 ans se présentait comme un guide spirituel. Il est jugé pour viol sur des jeunes adolescentes qui se trouvaient sous son emprise. L'accusé a élevé avec sa femme un enfant né de ces viols. Le procès débute ce mardi 12 décembre, à la cour d’assises de l’Essonne.
C'est une affaire pour le moins sordide qui s'ouvre ce mardi 12 décembre, devant la cour d'assises d'Evry (Essonne).

Tout commence dans une église évangélique de Juvisy, en banlieue parisienne. Joseph, chauffeur de bus, y rencontre trois familles dont il devient le "guide spirituel". Ce Guadeloupéen de 53 ans aurait drogué et violé deux sœurs de cette micro communauté spirituelle. L’une d’elles tombe enceinte à 14 ans, se fait avorter, puis réussit à s’extraire de l’emprise de son présumé bourreau au bout de 9 ans.

La victime contrainte de ne pas avorter

L’affaire est révélée en 2013 lorsqu’elle porte plainte contre lui. C’est cette démarche qui libère la parole de sa sœur. Elle aussi est tombée enceinte, et affirme avoir été violée par Joseph. Mais contrairement à sa sœur, elle n'a pas avorté.

Joseph l’aurait obligée à garder l'enfant, pour le déclarer sous le nom de son épouse. Le couple, qui a perdu deux enfants de maladies orphelines pour cause de consanguinité, élève le bambin. Tout cela avec le consentement de la mère des jeunes filles, totalement soumise à la parole du "gourou".


Une troisième victime 

L’enquête de la police a révélé une troisième victime, une cousine des deux sœurs. Le scénario était le même : un viol puis une grossesse consécutive.
Des trois relations supposées, Joseph n'en a admis qu'une, avec la première des sœurs. Une "liaison adultérine mutuellement consentie" a-t-il affirmé.

L'épouse et la mère également poursuivies

Dans cette affaire, l'épouse du prévenu est également poursuivie, de même que la mère des victimes, qui est martiniquaise. Elles sont accusées de complicité.
Le procès, qui se tient à huis-clos est prévu jusqu'au 22 décembre.